PORT-AU-PRINCE – L’Action internationale pour les droits humains (Aidh) encourage le président Jovenel Moïse à user de toutes ses prérogatives, pour aider l’État à récupérer les milliards de dollars américains du fonds PetroCaribe, de l’aide vénézuélienne à Haïti, disparus du trésor public.
Ce dossier constitue une occasion en or pour Jovenel Moïse de prouver, à la face du monde, qu’il est déterminé à lutter contre la corruption, estime l’organisation, dans une prise de position transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
« Si le président Jovenel Moïse prend des mesures, afin que les 3,8 milliards de dollars (Ndlr : US $ 1.00 = 125.00 gourdes ; 1 euro = 145.00 gourdes ; 1 peso dominicain = 2.10 gourdes aujourd’hui) du fonds PetroCaribe soient retournés à la caisse de l’État, il prouvera aux yeux du monde sa détermination à lutter contre le détournement et la corruption, qu’il présente comme son cheval de bataille ».
L’Aidh appelle à des actions courageuses, visant à lutter contre la corruption et le détournement de fonds publics.
Dans le troisième volet du rapport d’audit spécifique, relatif à la gestion des fonds du programme PetroCaribe, de l’aide vénézuélienne à Haïti, et publié le lundi 17 août 2020, la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (Cscca) exige la mise en place de mécanismes de récupération de ces fonds publics mal utilisés.
Remis, au reste du sénat de la république, ce rapport fait suite à deux précédents, publiés respectivement en janvier et mai 2019, sur le même dossier.
Ces rapports ont indexé de hauts dignitaires de l’État, dont des premiers ministres, ainsi que d’anciens ministres, d’anciens directeurs généraux et des responsables de firmes de constructions dans la mauvaise gestion de plusieurs milliards de dollars américains de ces fonds publics.
Source/AlterPresse
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