PORT-AU-PRINCE – Le 27e Congrès du renouveau charismatique a été lancé ce vendredi 9 avril au Centre de prière de Tabarre. Sur ce site emblématique, les fidèles catholiques ne sont pas nombreux. Mais sur les différents portails en ligne qui retransmettent l’évènement en direct, ils sont des milliers. En dépit du manque d’affluence, l’évènement garde sa même couleur et sa même chaleur : des moments d’adoration intense et de prières pour le pays, suivis du ministère de libération et de délivrance.

Organisé sur le thème « Rien par la force, tout par amour », les organisateurs invitent, au cours de ce congrès qui se déroulera du 9 au 11 avril 2021, à découvrir la profondeur de l’amour de Dieu. La force, les armes, l’oppression, la pression… ne conduisent pas sur la voie de la sagesse, a prêché Mgr Ducange Sylvain, évêque auxiliaire de Port-au-Prince, qui présidait la célébration eucharistique.

« Ce thème nous exhorte à chercher le chemin de la douleur. Rien par la force, fait référence à l’humilité, la tendresse, la bonté, la miséricorde… La vraie force est en Dieu. Tout par amour nous renvoie au commandement de Dieu. Aimer Dieu et en conséquence aimer notre prochain », a préconisé le prélat.

Faisant référence à la violence qui sévit dans le pays, la peur engendrée par le climat d’insécurité, l’évêque déclare : « Que l’amour reprenne ses droits, dans ce pays, dans nos villages et nos quartiers. » Après être revenu sur l’évènement tragique (massacre perpétré par le groupe gang G9, selon RNDDH) qui s’est produit le 1er avril à Bel-Air au moment de célébrer la messe chrismale à la cathédrale transitoire de Port-au-Prince, Mgr Ducange Sylvain a demandé au peuple de Dieu de prier pour Bel-Air. « Trop de mal trop et de force de mal dans cette zone. Manman Mari kòz Bèlè nan men w », a-t-il prié.

Tel saint François de Sales, considéré comme le docteur de l’amour de Dieu, Mgr Ducange a exhorté à vivre dans l’amour du Christ mais pas comme des dictateurs, des gens qui imposent leur volonté. « À l’école de Dieu, on n’apprend pas à exercer la pression, la force ni avec la dialectique des armes ni avec l’arme de la dialectique ». « Quand on exerce de la pression, on utilise une force qui ne provient pas de Dieu. On n’est pas en accord avec ce que Dieu nous demande de faire », a-t-il indiqué, soulignant l’urgence de vivre dans la fraternité.

Source/Le Nouvelliste
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