PORT-AU-PRINCE – Son Excellence le Premier Ministre, Son excellence Le Gouverneur de la Banque Centrale, Son Excellence le Ministre des Affaires Etrangeres, Son Excellence le Ministre De Finance, Son Excellence le Ministre-delegue charge de la Citoyenette, Chers invités, Chers amis, Bonsoir !

C’est pour moi un réel plaisir de vous accueillir ici ce soir pour le début de cette période très spéciale pour nous à l’ambassade des États-Unis — « Black History Month » le mois de février, tout entier.

Ce soir, je voudrais commencer avec une citation qui va nous rappeler la raison pour laquelle nous sommes ici: « Ceux qui n’ont aucune trace de ce que leurs ancêtres ont accompli perdent l’inspiration qui vient de l’enseignement de l’histoire et de la biographie. » “Those who have no record of what their forebears have accomplished lose the inspiration which comes from the teaching of biography and history.”

Ces mots ont été écrits il y a plusieurs décennies par Carter Godwin Woodson, un historien américain très estimé qui était également auteur, journaliste, et fondateur de l’Association pour l’étude de la vie et de l’histoire des Afro-américains.

Ainsi, comme nous le rappellent les mots du Dr. Woodson, nous sommes ici ce soir pour réfléchir sur ce que les ancêtres Afro-américains ont accompli aux Etats Unis, et pour être inspirés par eux. « Black History Month » est une période où nous honorons les réalisations des Afro-américains et les contributions qu’ils ont apportées aux États-Unis depuis la fondation de notre nation.

Nous prenons ce moment pour réfléchir sur les différentes façons historiques par lesquelles nos compatriotes Afro-américains ont repoussé des frontières, démontré leur excellence, conduit des mouvements de droits civiques, et rendu les États-Unis plus proches de leurs valeurs fondamentales.

Ce qui rend « Black History Month » important pour nous, ce n’est pas seulement le fait de se souvenir de personnages historiques…

C’est aussi le fait de rassembler différentes communautés afin d’engendrer plus de progrès, plus d’inclusivité.

En 1976, à l’occasion du bicentenaire des États-Unis, cette commemorisation — ce qui n’était qu’une célébration d’une semaine — est devenu une célébration de tout un mois.

Et lors de notre bicentenaire en 1976, le président Gerald Ford a exhorté les américains à « saisir l’occasion d’honorer les réalisations, trop souvent négligées, des noirs américains dans tous les secteurs d’activité tout au long de notre histoire. » Alors, je suis heureuse de perpétuer cette tradition ici en Haïti avec mes collègues de l’ambassade, et avec vous tous ici présents.

Haïti a aussi repoussé des frontières et survécu à des adversités. Haïti a aussi démontré son excellence, bien sur. Haïti n’a pas seulement conduit des mouvements de liberté, mais aussi une révolution — une révolution qui a joué un rôle majeur non seulement dans la trajectoire des États-Unis, mais aussi dans celle du monde entier.

Alors, la célébration du « Black History Month » ici en Haïti a une signification particulière pour les américains présents ici ce soir. En effet, nous reconnaissons l’influence puissante que l’indépendance d’Haïti — première nation noire– a eu sur l’histoire des États-Unis et bien au-delà. Par conséquent, à chaque fois que l’opportunité nous est offerte, nous devons continuer à célébrer ces liens tissés entre nos deux pays, Haiti et les États-Unis.

L’histoire de la fondation d’Haïti – partant d’une rébellion d’esclaves pour aboutir à la création d’une république basée sur des principes démocratiques – est un testament de ce que les peuples peuvent réaliser lorsqu’ils sont déterminés à travailler ensemble pour le plus grand bien.

Et cet état d’esprit qui consiste à vouloir travailler ensemble doit perdurer, doit continuer. Il y a une expression en créole selon laquelle: « Ayiti twò rich pou l pòv » – cette-à-dire, Haïti est trop riche pour être pauvre. Et en effet, ce pays, avec la richesse qu’il possède en termes d’histoire et de culture, doit aller de l’avant pour le bien-être de sa population.

Haïti a été fondée sur des idéaux de liberté et de démocratie.

Le peuple et le gouvernement ont besoin de se réengager l’un et l’autre en faveur de ces idéaux, pour le bien-être du peuple haïtien, avec un dialogue franc, un gouvernement capable de servir le peuple, et des élections législatives libres et credibles dans un proche avenir.

En adhérant à ces principes démocratiques, Haïti reviendra à ses racines, et réitèrera son engagement envers ses fondateurs.


Alors, j’aimerais encore une fois que vous saluiez par une salve d’applaudissements le formidable Erol Josué, Directeur Général du Bureau National d’Ethnologie, et son groupe !

J’aimerais aussi remercier Falodia, le groupe « ra ra » qui va jouer pour nous tout à l’heure, et finalement Mesdames Venise Laplante et Esther Bernard, nos magnifiques hôtesses affranchies de la troupe de danse « Boukoulou ».

Vous avez tous fait un travail extraordinaire pour mettre en relief la richesse de la culture et de l’histoire d’Haïti ce soir, et pour donner de l’éclat à cette célébration.

À Washington, DC, durant « Black History Month » nous assistons typiquement à une large gamme de programmes et d’activités lancés à notre Bibliothèque du Congrès, aux Archives Nationales, à la Galerie Nationale de l’Art, au Smithsonian, et dans d’autres institutions bien connues qui se mettent ensemble pour rendre hommage aux Afro-américains pour les contributions qu’ils ont apportées à notre pays.

De façon similaire, ici à Port-au-Prince, nous lançons une large gamme de programmes et d’activités pour célébrer « Black History Month ». La semaine dernière, nous avons célébré le superbe festival PAPJAZZ. En effet, c’était comme un prélude au « Black History Month ». Des musiciens haïtiens comme Eddy Francois et Belo ont gravi le podium, accompagnés d’artistes américains comme Dee Dee Bridgewater et Jazmin Ghent. Ils ont montré comment le message universel du jazz — un genre originaire de la communauté Afro-américaine des États-Unis — fait maintenant partie de notre histoire que nous partageons avec Haïti et ailleurs. Et au-delà du PAPJAZZ, et au-delà de cette réception de ce soir, nous vous invitons à continuer à fêter avec nous. ce mois-ci.

Le 8 février, venez découvrir l’histoire de Konpa et danser avec le groupe Konpa Bazilik.

Le 14 février, venez vous informer à propos de l’importance des Collèges et Universités Historiquement Noires desEtats-Unis.

Ou bien, le 22 février, vous pouvez venir déguster la cuisine afro-américaine ou jouer aux cartes ou aux dominos avec nous.

Vous voudrez bien voir Kedenard Raymond ce soir pour toute information additionnelle relative à ces activités.

Alors, pour terminer, je voudrais remercier mes collègues exceptionnels de l’ambassade des États-Unis, non seulement pour l’organisation de la fête de ce soir, mais aussi pour l’ensemble des activités qui auront lieu durant tout le mois du février.

Un grand merci à:

–Kedenard Raymond
–Cassandra Annie Francois
–Byrum Stevens
–Ashley Bordner
–Jean-Pierre Richard Jr.
–Regine Jean Francois
–Diane Audant
–Shellon Jonas
–David Mosby
–Levida Hardy
–Jacques Etienne
–Mark Mock
–Khwanda Moore-Davis
–Mariama Keita
–Grace Mann, et
–Regine Dupuy.

Alors, laissons-nous inaugurer ce mois de convivialité pendant que nous célébrons nos cultures et notre histoire!

Profitez de la nourriture, profitez de la musique, et ensemble nous célébrons « Black History Month »!

Merci~

Source/Ambassade des États-Unis
Photo/Ambassade des États-Unis
www.anmwe.com