PORT-AU-PRINCE – L’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse par un commando armé à son domicile, en pleine nuit mercredi, aurait duré «deux heures de temps» selon une voisine.

Yvanka Jolicoeur Brutus, voisine à environ 500 mètres de la résidence où s’est produit le drame et ex-mairesse de Pétion-Ville, s’est confiée à l’émission de Caroline St-Hilaire et de Varda Étienne sur les ondes de QUB radio, mercredi.

«On a passé une nuit blanche dans le quartier, a décrit Mme Jolicoeur Brutus. Vers 1h20, j’ai entendu une détonation. […] En me rapprochant du balcon, j’ai entendu d’autres détonations, comme je n’en avais jamais entendu auparavant et qui m’ont rappelé la surdité du tremblement de terre (2010).»

Les coups de feu ont cessé vers 3h35, a rapporté la voisine du président assassiné. L’homme était sous menace de gang depuis longtemps, a indiqué la dame, qui dit avoir connu un cinq secondes de «panique totale» en entendant les coups de feu. La maison du président était très accessible et peu sécurisée, selon elle.

Les coups de feu se sont fait entendre surtout dans les 45 premières minutes, a indiqué Yvanka Jolicoeur Brutus. «C’était sans arrêt avec des interruptions de deux minutes, peut-être 10 minutes maximum», a-t-elle ajouté.

En se réveillant, mercredi matin, Haïti était sous le choc, mais «le soulèvement, je ne le sens pas» venir, a exprimé la voisine qui entendait encore des détonations à Pétion-Ville, lors de son passage à QUB radio, au bout du fil.

La dame espère que cette fois-ci, l’enquête sur les circonstances de la mort du président aboutira et que les malfaiteurs seront épinglés par les corps policiers du pays.

Source/Agence QMI
Photo/AFP
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