PORT-AU-PRINCE – L’Association des douaniers haïtiens (Adh) lance un ultimatum de 8 jours aux hauts responsables douaniers, avant d’entamer un arrêt de travail provisoire, le jeudi 5 octobre 2017, au cas où leurs revendications ne seraient pas satisfaites.

Cette démarche traduit la volonté du personnel douanier tout entier pour attirer l’attention sur ses revendications après maintes tentatives infructueuses auprès des plus hauts responsables, souligne l’Adh, dans une note en date du jeudi 28 septembre, dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.

Ces interventions ont été menées auprès de l’administration générale des douanes (Agd), du Ministère de l’économie et des finances (Mef), des commissions de l’économie et des finances des deux branches du parlement, précise-t-elle.

Les douaniers haïtiens réclament un salaire ajusté à 80% afin de répondre, disent-ils, à la diminution accélérée de leur pouvoir d’achat ainsi qu’un statut particulier.

Le salaire actuel de l’agent douanier serait de 17 mille gourdes au terme de son intégration avec un niveau Bacc 2 et une formation initiale de 9 mois en législation douanière, indique l’Association.

Pour sa part, le personnel de soutien ne bénéficierait que d’un misérable salaire de 11 mille 300 gourdes, déplore-elle, profitant pour rappeler les missions régaliennes de la douane : fiscale, économique et de protection.

Des arrêts de travail dans plusieurs secteurs et des mobilisations de rues se multiplient dans le pays, notamment après le vote et la publication du budget 2017-2018 controversé, jugé défavorable aux couches défavorisées.

Environ 50 mairies des départements du Nord, du Nord-Est et de l’Artibonite avaient suspendu tous services et activités, du lundi 25 au mercredi 27 septembre 2017, pour protester contre des éléments défavorables aux collectivités territoriales, relevés dans la loi de finances 2017-2018.

Un arrêt de travail a été aussi observé, du mercredi 13 septembre 2017 au vendredi 22 septembre 2017, par l’Association professionnelle des magistrats, dans les cours et les tribunaux de la république d’Haïti, en vue de forcer les pouvoirs politiques à donner plus de moyens au Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (Cspj).

En plus de la poursuite des mouvements de rue, à Port-au-Prince et en province, pour forcer le pouvoir à se rétracter par rapport au budget, deux nouvelles journées de grève générale sont annoncées, par les syndicats de chauffeurs de transports publics, les lundi 2 et mardi 3 octobre 2017, après celle d’avertissement du lundi 18 septembre 2017, qui a été largement suivie.

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Source/AlterPresse
Photo/Archives
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