PORT-AU-PRINCE – Le Bureau du Médiateur colombien a dénoncé ce mardi les conditions de détention des 18 anciens militaires colombiens en Haïti, plus de trois semaines après leur arrestation pour leur implication à l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse. Les détenus n’on même pas accès à la lumière du soleil et dorment à même le sol , dénonce le bureau qui demande une assistance médicale permanente car certains détenus présentaient de la fatigue, une perte de poids, des poignets rougis et des égratignures dues au frottement avec le métal des menottes, qui les maintiennent toute la journée.
Les conditions des militaires à la retraite sont connues après une rencontre entre une commission du bureau du médiateur avec les Colombiens détenus dans une prison de Port-au-Prince.
Le rapport de la commission publié ce mardi révèle que depuis que les Colombiens ont été arrêtés, ils n’ont pas été autorisés à parler avec un avocat, ni présentés à l’autorité judiciaire. Bien qu’ils aient été interrogés à de multiples reprises par la Police haïtienne et le FBI, mais disposent pas de l’assistance d’un avocat qui exerce la défense technique.
La prison dans laquelle se trouve les présumés assassins de Jovenel Moïse est surpeuplée et il y sont restés menottés depuis leur arrestation.
« C’est un endroit où la lumière du soleil n’entre pas, décrit le document . Depuis qu’ils ont été capturés, ils sont menottés 24 heures sur 24, certains individuellement et d’autres par paires », a déclaré le médiateur de Colombie, Carlos Camargo soulignant que détenus dorment à même le sol, reçoivent deux repas par jour et 20 litres d’eau pour les 18 Colombiens et deux Haïtiens.
Le commissaire colombien demande une assistance médicale permanente car certains détenus présentaient de la fatigue, une perte de poids, des poignets rougis et des égratignures dues au frottement avec le métal des menottes, qui les maintiennent toute la journée.
En outre, le bureau du médiateur a insisté pour qu’ils bénéficient d’une assistance juridique car, selon lui, ils ignorent leurs droits fondamentaux.
« L’assistance juridique et la défense technique des 18 Colombiens détenus en Haïti est urgente, pour garantir le respect de leurs droits fondamentaux et principalement une procédure régulière et le droit à la défense qui, jusqu’à présent, leur sont inconnus », a déclaré Camargo.
Source/Vant Bèf Info ( VBI)
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