PORT-AU-PRINCE – La mise en place d’un Conseil électoral permanent est l’un des 11 critères de l’ONU à Haïti pour préparer la sortie de la MINUJUSTH dans le pays. Les États-Unis, quant à eux, optent déjà pour la tenue des élections en 2019. Parallèlement, le processus de recrutement des neuf membres du Conseil électoral permanent lancé par les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire est en stagnation…
Pratiquement, aucune avancée significative n’est observée dans le processus de recrutement des membres du Conseil électoral permanent. « On n’a pas encore touché le dossier du recrutement des membres du Conseil électoral permanent », a confié au Nouvelliste Me Max Élibert, membre du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire. Pour le moment, le CSPJ a seulement fait le comptage des dossiers déposés, a-t-il ajouté pour le journal joint par téléphone vendredi soir.
En fin de mandat, Me Max Elibert a souligné au Nouvelliste que le dossier du recrutement des trois représentants du CSPJ au Conseil électoral permanent ne l’intéresse pas trop.
Du côté de l’exécutif, le processus n’avance pas trop non plus. À la fin du mois de février dernier, le Premier ministre Jack Guy Lafontant avait informé le public en général et les intéressés en particulier que la Primature recevait des candidatures pour le recrutement des trois représentants du pouvoir exécutif au prochain Conseil électoral permanent, conformément à l’article 192-3 de la Constitution.
Depuis, rien a été dit. Selon une source au Palais national, plusieurs intéressés ont déjà déposé leurs documents. Cependant, a-t-il confié au journal, l’avis de recrutement contenait plusieurs erreurs notamment en ce qui a trait à l’âge exigé pour faire partir du nouveau CEP. Au lieu de 35 ans, cela devrait passer à 40 ans. Dans les prochains jours, il va y avoir la publication d’un autre avis de recrutement pour corriger l’erreur matérielle.
La Primature avait en effet exigé comme critères pour être membre du Conseil électoral permanent : acte de naissance ou extrait des archives ; Carte d’identification nationale (CIN) ; matricule fiscale ; certificat de bonne vie et mœurs ; extrait du casier judiciaire ; déclaration définitive d’impôt de l’exercice 2016-2017 ; attestation de résidence en Haïti ; curriculum vitae et une brève notice biographique avec copie des diplômes obtenus ; lettre de motivation ; deux photos d’identité de date récente ; copies des trois derniers passeports délivrés par le service d’Immigration et d’Emigration ; un titre de propriété ou une attestation d’activité professionnelle ou une patente en cas d’activité commerciale en Haïti.
En outre, les candidats éligibles doivent être des citoyens haïtiens âgés de 35 ans au moins et détenir une licence (Bac + 4) avec 10 ans d’expérience professionnelle.
Ensuite, il y a le Parlement. Plus d’une quarantaine de personnes avaient déposé leurs pièces et la commission bicamérale se préparait à soumettre son rapport quand le sénateur Joseph Lambert, coprésident de cette commission, a été élu en janvier dernier président du Sénat. Depuis, on n’entend pratiquement plus parler de cette affaire de recrutement au Conseil électoral permanent.
Dans les listes de recrutement du CSPJ et du Parlement, parmi les personnalités qui veulent intégrer le Conseil permanent, figurent les six plus influents membres de l’actuel CEP.
Léopold Berlanger, Carlos Hercule et Marie Frantz Joachim, respectivement président, vice-président et secrétaire générale de l’actuel Conseil électoral provisoire, sont au nombre des 36 personnalités ayant déposé leurs dossiers au Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) pour faire partie du Conseil électoral permanent. Dans la liste du Parlement, on retrouve les conseillers électoraux Frinel Joseph, Jean Simon Saint-Hubert et Uder Antoine, actuel directeur exécutif du CEP.
Selon une entente trouvée entre le Palais national et le Parlement, les élections pour renouveler le premier tiers du Sénat et la Chambre des députés devraient avoir lieu en octobre 2019, donc l’année prochaine.
Toujours selon cette entente, les sénateurs faisant partie du tiers du Sénat dont les mandants arriveront à terme sont : Antonio Chéramy, Evalière Beauplan, Nawoon Marcélus, Jacques Sauveur Jean, Carl Murat Cantave, Wilfrid Gélin, Ricard Pierre, Hervé Fourcand, Saurel Jacinthe et Francener Dénius pourraient rester sénateurs de la République jusqu’en janvier 2020. Date à laquelle les dix nouveaux sénateurs élus et la 51e législature rentreront en fonction.
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Source/Le Nouvelliste
Photo/Archives
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