PORT-AU-PRINCE – Selon une décision de l’administration de Donald Trump, les Haïtiens jouissant du statut de résident temporaire (TPS), disposent d’une « extension » de six mois pour se préparer à quitter les Etats-Unis, soit le 22 janvier 2018 au plus tard, a annoncé une communication de John Kelly, responsable du Homeland Security, lundi 23 mai 2017.

La République d’Haïti a fait des « progrès dans plusieurs domaines depuis le séisme de 2010 », selon John Kerry, évoquant la fermeture de 98 % des camps de sinistrés du séisme, le retrait de la MINUSTAH, l’annonce de la reconstruction du palais national et, contrairement aux chiffres de la Banque mondiale, la croissance de l’économie haïtienne.

Selon le Secrétaire du département de la “Homeland Security” des États-Unis (DHS), John F. Kelly, cette mesure devrait permettre aux migrantes et migrants haïtiens bénéficiaires du programme, d’obtenir des documents de voyage et de prendre d’autres dispositions nécessaires pour laisser définitivement les Etats-Unis. Elle permettra aussi, d’accorder le temps au gouvernement haïtien de se préparer à accueillir les 58 706 ressortissants.

Face à cette situation qui pourrait compliquer la situation déjà chaotique du pays, dans une note en date du 24 mai 2017, le Groupe d’appui aux réfugiés et rapatriés (Garr) exhorte les autorités haïtiennes à poursuivre les pourparlers avec l’État américain en vue de l’extension du programme sur un délai « raisonnable » et « adéquat ».

Pour le journal Miami Herald, « ce sont des nouvelles glaciales pour des Haïtiens qui ont construit leurs vies aux États-Unis. Cela leur donne probablement trois choix en six mois: retourner dans un pays qui n’est plus le leur, se faire emprisonner, ou s’enfuir et faire partie des légions d’immigrants sans papiers qui luttent pour vivre des vies invisibles dans le sud de la Floride ou ailleurs.

Quant à Yvette D. Clarke, représentante de l’État de New York à la chambre des représentants des États-Unis, elle a exprimé sa déception face au refus du département de la « Homeland Security » de proroger pour 18 mois le Tps en faveur des migrants haïtiens.

La congressiste exhorte les autorités américaines à réexaminer « cette décision peu judicieuse » et à collaborer avec le gouvernement haïtien en vue de trouver une solution durable et favorable aux migrants.

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Source/Le National
Photo/Archives
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