PORT-AU-PRINCE – Le gouvernement est confronté à trois grèves dans l’administration publique au cours de cette semaine.

La grève des enseignants préoccupe au plus haut point le Premier Ministre, Jack Guy Lafontant, qui lors d’une audition au Parlement a promis de trouver une solution à la crise.

Une importante réunion de travail entre des membres du gouvernement, des parlementaires et des responsables de syndicats d’enseignants est prévue ce mardi autour des revendications des enseignants.

La grève des enseignants a provoqué des perturbations dans les activités académiques des écoles publiques. Des élèves ont réalisé de multiples manifestations afin d’exiger le versement des arriérés de salaires aux enseignants qui ont abandonné les salles de classe.

Par ailleurs les tribunaux sont paralysés en raison de la grève des greffiers. Ils exigent de meilleure condition de travail et la libération d’un de leur collègue Fredéric Gédéon.

Toutes les affaires civiles, pénales et correctionnelles enrôlées au tribunal de première instance de Port-au-Prince pour le 15 mai 2017 ont été reportées.

Le président de l’Association nationale des greffiers haïtiens (ANAGH), Jean Thomas Lans, a dénoncé les mauvais traitements dont sont victimes les greffiers dans l’exercice de leur profession. Il a fait valoir que le greffier a été sanctionné en marge de la loi. « Le juge a agi en dehors de la loi. Selon le décret du 22 août 1995, lorsqu’un greffier est fautif, il revient à l’assemblée générale des juges de se prononcer contre ce dernier, insiste t-il.

Une situation similaire prévaut à la Direction de l’Immigration et de l’Emigration. Les employés sont en grève pour protester contre l’arrestation d’une employée. Marie Violette Bijoux a été arrêtée dans ses bureaux par des policiers de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), la semaine écoulée.

L’arrêt de travail causant la paralysie de l’institution a provoqué la colère des contribuables. Une réunion de négociation entre des employés, la Direction de l’immigration et le directeur général du ministère de l’Intérieur et des Collectivités territoriales, Fednel Monchéry, n’a pas permis de trouver une solution.

Accusé d’être l’instigateur de l’arrestation de l’employée, M. Monchery a promis qu’une solution sera trouvée dans 48 heures.

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Source/Radio Métropole Haïti
Photo/Archives
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Moise-Lafontant