PORT-AU-PRINCE – Le secrétaire général du Groupe des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), le Dr Patrick I Gomes, dirige une mission en Haïti au cours de laquelle il doit rencontrer le président haïtien, Jovenel Moïse, le Premier ministre, Jack Guy Lafontant, le ministre de la Planification, Me Aviol Fleurant et des représentants du secteur privé.

Sept ans après le séisme du 12 janvier, il veut qu’Haïti, terre d’émancipation des Noirs dans le monde, reste dans le radar de la communauté internationale.

« Nous sommes là, dans le cadre de cette mission historique, pour exprimer notre solidarité, notre attachement au peuple haïtien mais surtout pour écouter les responsables haïtiens », a-t-il poursuivi lors d’une interview exclusive au journal, à la salle de réunion de la Primature, avant une rencontre avec le chef du gouvernement, Jack Guy Lafontant, lundi 3 juillet 2017.

L’ACP, à travers cette mission, veut apporter un « soutien politique et matériel indéfectible » à Haïti, sept ans après le séisme du 12 janvier. « Au cours de cette mission, nous avons l’intention d’être à l’écoute des autorités haïtiennes. Pour, à partir de leur plan de développement, voir comment nous pouvons articuler le soutien du groupe ACP. Nous voulons servir de groupe de plaidoyer pour pouvoir convaincre le reste de la communauté internationale à mettre l’accent sur Haïti, à s’appesantir davantage sur les besoins d’Haïti », a indiqué l’ambassadeur de la République de Guinée-Bissau, Alfredo Lopes Cabral, membre de cette délégation.

Reconnaissant une possible fatigue des donateurs, Alfredo Lopes Cabral, fin connaisseur de l’histoire d’Haïti, terre d’émancipation des Noirs, croit qu’il faut maintenir ouverte cette fenêtre d’attention sur le pays, pour que l’aide ait un visage. Haïti doit être dans le radar de la communauté internationale, a-t-il insisté. L’ACP a des relations privilégiées avec l’Union européenne et ne rechignera pas à faire jouer ses leviers pour aider Haïti. « Tout le monde s’accorde à reconnaître le rôle qui revient au secteur privé dans le domaine de la création d’emplois des jeunes et des femmes », a expliqué Alfredo Lopes Cabral, qui souligne que l’ACP travaille avec le secteur pour créer des emplois en faveur des femmes et des jeunes.

« Haïti est membre de la communauté caribéenne. C’est un impératif que notre région soit impliquée dans cette mission. Nous espérons, à travers cette visite, identifier avec le gouvernement haïtien comment ACP peut aider », a indiqué David T.A Hales, ambassadeur de Guyana à l’ACP qui compte 74 Etats.

L’ACP a des leviers importants. Il est extrêmement important que cette délégation, composée de fervents défenseurs d’Haïti, vienne écouter les autorités haïtiennes, évaluer et identifier comment aider le pays, a indiqué Daniel Supplice, ambassadeur d’Haïti à Bruxelles, siège de l’ACP. La mission de l’ACP est historique parce qu’elle est une première.

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Source/Le Nouvelliste/CCN
Photo/CCN
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