PORT-AU-PRINCE – Apres avoir qualifié d’antidémocratique et anti peuple l’accord paraphé , le samedi 6 février 2016, entre l’Exécutif et le Législatif pour assurer la gouvernance au départ du président Michel Martelly, le Groupe des huit candidats à la présidence (G-8) a, dans un second communiqué , appelé à la sagesse politique et au dialogue en vue d’aboutir à un large consensus pour sortir de la crise.

Le G-8 dit condamner les déclarations irresponsables et irréfléchies faites au cours d’une “assemblée nationale” tenue en violation de la Constitution par des parlementaires mal élus qui, dit-il, ont pris d’assaut le parlement haïtien sans attendre la fin du processus électoral tel qu’exigée par la Constitution en ses articles 92.3 et 95, paragraphe 2.

« Le G-8 ne supportera aucun coup d’état parlementaire. Avec le départ de l’ancien président Michel Joseph Martelly, le prétendu accord signé en marge de la Constitution entre l’exécutif et le « législatif » est épuisé. » , a-t-on lu dans le communiqué.

Concernant la trêve sollicitée par le président de l’Assemblée nationale, le G-8 estime qu’elle doit passer préalablement par la reconnaissance formelle par les deux “assemblées parlementaires” de l’existence d’une crise électorale en Haïti et de la nécessité de mettre en place une Commission d’Enquête et de Vérification Électorale chargée de restituer la sincérité du scrutin.

Ce groupe de 8 candidats de l’opposition juge « moins tapageuse” et plus raisonnable la position exprimée par le Premier Ministre Evans Paul qui lors d’une adresse à la nation dans la nuit du dimanche 7 février, a invité les protagonistes à prendre le chemin du dialogue.

« Le G-8 réitère sa proposition de sortie de crise passant par la Cour de Cassation et dénonce la campagne injuste et injustifiée menée contre le Pouvoir Judiciaire par les partisans du coup d’état parlementaire et les serviteurs de l’international », a-t-on écrit dans le communiqué.

Source/Haiti Press network
Photo/Archives
www.anmwe.com

groupe8