PORT-AU-PRINCE – Haïti s’enfonce dans la crise électorale. Les élections, et surtout le second tour de la présidentielle, reportées sine die depuis janvier, n’auront pas lieu ce dimanche comme prévu par l’accord de sortie de crise. Le président provisoire a confirmé l’évidence connue de tous dans le pays vu que rien n’a été fait pour l’organisation des scrutins. Et la situation se corse car on sait désormais que le vote ne pourra pas avoir lieu avant la fin, en mai, du mandat du président provisoire.

En réponse à ses détracteurs qui l’accusent de faire traîner les choses pour rester au pouvoir plus longtemps, Jocelerme Privert s’est montré très ferme. Il affirme avoir rempli sa part de l’accord de sortie de crise. Si les élections n’ont pas lieu ce dimanche, ça n’est, pour lui, pas de sa responsabilité.

« Pour que le peuple soit convoqué en ces comices, il faut un arrêté présidentiel contresigné par le Premier ministre et le gouvernement. C’est justement le 24 mars, que le Premier ministre a été reçu, pour la première fois, au Parlement et a été ratifié. Donc, les conditions pour le 24 avril n’étaient pas réunies, non pas par la faute du président provisoire, mais parce qu’il fallait un ensemble de conditions à réaliser… Le 14 mai, l’Assemblée nationale se réunira et prendra la décision qui s’impose », a-t-il déclaré.

Le conseil électoral a indiqué à Jocelerme Privert qu’il ne serait pas en mesure de fournir les dates pour la tenue des scrutins avant le 15 mai soit au lendemain de la fin supposée du mandat du président provisoire. Au Parlement donc de décider si, oui ou non, Jocelerme Privert devra rester en poste jusqu’à ce que son successeur soit élu. Une élection qui, au mieux, pourrait donc n’avoir lieu que cet été.

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Source/RFI
Photo/Archives
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