PORT-AU-PRINCE – Cossy Roosevelt, porte-parole du Premier ministre, Fritz William Michel, a accordé une interview exclusive à Haïti 24 au cours de laquelle ce dernier a clairement expliqué le mécanisme d’achat par l’Etat haïtien d’animaux destinés à l’amélioration du cheptel national. L’occasion pour “Cossy Roosevelt” de porter le message du PM ‘’appelant les politiciens à cesser les polémiques stériles motivées par des fins strictement politiciennes, à prendre conscience du niveau de régression de la pensée et de l’action qui handicape le développement du pays’’.
Que pouvez-vous dire sur l’histoire de la vente de cabris à l’État Haïtien, à raison de 31.000 Gdes ?
Une note du Sénateur Latortue accuse le Premier nommé d’avoir vendu à travers AGRISOL S.A, dont le premier Ministre serait le président, un millier de cabris au MARNDR, au prix unitaire de 31.000 Gourdes. Dans le souci évident d’écorner la réputation du Premier Ministre nommé Fritz William Michel, des individus 7visiblement mal intentionnés inondent les réseaux sociaux de notes ou d’articles qui ne résistent nullement à l’analyse la plus banale.
Il n a jamais été question d un montant aussi important. Les commandes par firme ne dépasse pas 200 unités.
Que voulez-vous insinuer par là ?
Je veux dire que, le Sénateur ne fait pas de différence entre les animaux destinés à l’abattage et ceux dédiés à la reproduction ou à l’amélioration du cheptel local. Dans ce cas précis, les cabris étaient destinés à la reproduction et devaient être distribués dans différentes régions du pays. A cet effet, les sujets retenus sont sélectionnés à partir de leur race, leurs caractéristiques génétiques, la relativité des liens de consanguinité, le nombre de rejetons (3 -4) par portée, la résistance aux conditions de rusticité etc.
Ceci étant dit, il ne saurait y avoir de comparaison possible de prix entre un animal destiné au ‘’tassot’’ et au ragout et un autre à l’amélioration du cheptel national.
Mais, est-ce dans la pratique de l’Etat haïtien de faire d’aussi grands débours au profit du cheptel national ?
C’est l’occasion pour le PM MICHEL de signaler à l’attention de l’opinion publique en général et du Sénateur Latortue en particulier que, dans un passé pas trop lointain, l’élevage bénéficiait d’une grande priorité dans la politique publique de notre pays. A cette époque, pour implémenter son programme d’amélioration du cheptel bovin national, le MARNDR n’hésitait pas à importer des sujets, de race Brown Swiss et Holstein connus pour leur grande productivité en lait, ou Zébu réputés pour leur masse charnue et des unités. Ces taureaux peuplaient les différentes fermes du pays notamment celles de Papaye dans le Centre ; de Grand Pré dans le Nord ; de Lévy dans le Sud. Ils étaient également disséminés dans des centaines de stations de monte à travers le pays pour croiser les vaches et les gazelles indigènes. Des traces de cette politique sont encore visibles en Haïti. À cette époque, ces taureaux étaient payés entre 10.000 et 15.000 US$ par tête, alors qu’à l’abattage, un bœuf normal n’en coutait que 300 US$, soit 35 et 50 fois moins. Donc, dans un cas d’amélioration du cheptel, une telle politique d’acquisition serait justifiée.
Quel est le prix de revient moyen d’un Cabri amélioré ?
Nos recherches nous ont amené à un calcul simple. Les cabris améliorés peuvent provenir d’Amérique (USA…), d’Europe (France…) ou d’Asie (Japon, Chine…). Les prix varient suivant la provenance. Il faut tenir compte du coût d’importation unitaire moyenne ainsi que du coût d’entretien (Traçage, soins vétérinaires, alimentation, etc.)
Selon vous, y-a-t-il une volonté réelle de la part de certaines personnes de discréditer Fritz William Michel dans l’opinion ?
Pour atteindre le PM MICHEL et s’opposer à sa nomination, on n’hésite pas à entacher la réputation d’entreprises locales qui, en dépit des difficultés du pays, travaillent honnêtement pour renforcer la production nationale et réduire notre dépendance à l’importation. Fort de ces considérations, le Bureau du Premier Ministre Nommé croit que le temps est venu de cesser les polémiques stériles motivées par des fins strictement politiciennes, de prendre conscience du niveau de régression de la pensée et de l’action qui handicape le développement du pays. Il est temps d’évaluer les efforts nécessaires pour recréer l’espoir et préparer le futur des générations montantes.
Source/Haiti24
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