PORT-AU-PRINCE – Les agents de la police nationale d’Haïti ont mené, le samedi 2 janvier 2021, une opération pour déloger des prétendus agents de la brigade de protection des aires protégées qui avaient entamé un mouvement de protestation en bloquant la circulation au niveau de la commune de Croix-des-bouquets afin d’exiger des arriérés de salaires. La descente des agents de la police nationale sur ordre des autorités s’est soldée par la mort de trois parmi ces hommes armés en treillis militaires.
Joint au téléphone, ce dimanche 3 janvier, le commissaire du gouvernement de la Croix-des-Bouquets, Edler Guillaume, a confié à Juno7 qu’il a été instruit par le ministre de la justice en personne d’aller sur le théâtre de l’opération avec un juge de paix pour assister les policiers. Selon lui, les trois victimes ont été recensées dans les rangs des prétendus agents du BSAP. Au cours de cette opération, sept personnes ont été arrêtées et transférées à la DCPJ. Plusieurs d’entre eux blessés par balles ont pris la fuite.

Le magistrat poursuit en indiquant que ces hommes étaient en train de monter une base pour faire des recrutements. Mais il n’est pas en mesure de dire s’ils étaient du BSAP ou d’un autre groupe armé. Aussi, la PNH accompagné de plusieurs soldats des forces armées lors de cette opération a saisi des matériels. A présent, l’espace est sous le contrôle des agents de l’ordre.

Dans un message sur Twitter, le chef du conseil supérieur de la police nationale (CSPN), Joseph Jouthe n’a pas caché sa satisfaction à la suite de cette opération policière menée à Canaan. “J’applaudis l’intervention policière menée à Canaan qui visait à déloger des hommes lourdement armés. Je rappelle que la PNH et les FAd’H sont les seules forces armées reconnues par la constitution haïtienne. Tout autre groupe armé sera traqué dans son dernier retranchement”, a écrit Joseph Jouthe.

Ces individus armés en uniformes militaires étaient retranchés à Canaan 3 et la Plaine du Cul-de-Sac et s’adonnaient à des exactions et actes de vandalisme au préjudice de la population. Le 21 décembre dernier, des agents de l’unité de sécurité garde palais national les avaient accusés de leur avoir pris plusieurs fusils Galil, des armes de service de calibre 9 mm et d’avoir volé un sac contenant de l’argent.

Source/Juno7
Photo/Allo La Police
www.anmwe.com