PORT-AU-PRINCE – Le sort à réserver au président provisoire, Jocelerme Privert, après la date du 14 mai 2016 – qui devrait être consacrée à l’investiture d’un nouveau président élu, selon l’accord du 6 février 2016 – agite les débats politiques, observe l’agence en ligne AlterPresse.

Privert – qui a pris fonction le dimanche 14 février 2016 – devrait laisser le pouvoir dans 120 jours, selon les termes de l’accord du 6 février 2016 signé entre le parlement et l’exécutif sortant.

Comme le souligne l’accord du 6 février 2016, il revient à l’assemblée nationale de déterminer le destin du président provisoire, indique à AlterPresse, le sénateur du Nord, Westner Polycarpe, membre du groupe majoritaire au Sénat.

« L’assemblée pourra constater qu’il n’y a pas eu de président élu démocratiquement à la date prévue. Par conséquent, l’accord du 6 février (2016) devient caduc », explique-t-il.

« Au cas où les élections ne se tiendraient pas à la fin du mois d’octobre (2016) comme prévu, et que le 7 février 2017, il n’y a pas encore de président élu démocratiquement, c’est la population qui décidera, à ce moment, de la destinée du pays », avertit Westner Polycarpe.

Le dirigeant du Mouvement patriotique populaire dessalinien (Mopod), Serge Jean-Louis, rejette toute tentative de maintien, après le samedi 14 mai 2016, de Jocelerme Privert à la présidence provisoire, tout en se disant favorable à la mise en place de la commission de d’évaluation et de vérification du processus électoral de 2015.

Ne voulant pas réagir sur les discussions, qui se tiennent autour de la date du 14 mai 2016, le président de la chambre basse Cholzer Chancy réitère qu’il n’est pas accroché à l’accord du 6 février 2016.

Il dit attendre les résultats afin de déterminer si cette commission va apporter une décision salutaire ou aggraver la situation.

Chancy rappelle qu’il a toujours prôné le dialogue et la négociation avec les protagonistes politiques de la crise.
Me Gédéon Jean de la commission indépendante d’évaluation et de vérification électorale rassure que celle-ci ne connaît pas de difficultés, quelques jours après son installation, le jeudi 28 avril 2016.

Entre-temps, le Conseil électoral provisoire (Cep) continue sa série de rencontres avec les membres des partis politiques, des candidats, des organismes électoraux et des membres de la société civile, apprend-on.

Ces rencontres doivent s’achever le jeudi 5 mai 2016.

Le Mouvement national pour l’organisation du pays (Monop) a annoncé une série de manifestations de rues, à partir du mercredi 4 mai 2016, en vue d’exprimer son soutien à la commission de vérification des élections de 2015.

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Source/Alter Presse
Photo/Archives
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