PORT-AU-PRINCE – Dans une conférence de presse donnée dans les jardins du palais national, retenant les journalistes sous un soleil de plomb, le président Jovenel Moïse a vendu la mèche.

D’abord le chef de l’État a présenté ses sympathies aux victimes des derniers mouvements de protestation enregistrés dans le pays. Soulignant qu’il est à l’écoute du peuple haïtien, Jovenel Moïse dit croire que le pays n’est pas prêt à faire face à cette situation sans précédent qu’il qualifie de “pire crise politique du pays”.

Le président de la République a souligné un ensemble de mesures adoptées par son administration telle celle de résilier les contrats publics-privés “injuste et inégalitaire”, ce qui crée des grognes dans le milieu des affaires. Le président souligne qu’il a mis fin à un contrat qui rapportait 107 millions de dollars américains à des firmes d’entretien des centrales électriques.

La surveillance des frontières terrestres a rapporté 220 millions de dollars sur 10 ans, sont entre autres contrats auxquels Jovenel Moïse informe avoir annulé, ce qui crée des mouvements contre lui, selon ses déclarations.

Le président de la République en profité pour dénoncer le système de la corruption qui s’installe dans le pays depuis des lustres et s’en prend à ceux qu’il désigne comme les “gardiens et héritiers du système.”

Il sollicite le support de la population pour une rupture définitive avec ces pratiques inégalitaires.

Pour ceux qui souhaitent la démission du président, Jovenel Moïse rappelle qu’il a un mandat constitutionnel. Par conséquent, il réitère son appel au dialogue à tous les secteurs de la vie nationale y compris l’opposition politique.

Selon le chef de l’État, la constitution a fait du tort au président de la République en lui limitant les actions. Ce qui empêche au président de prendre des décisions.

Source/Vant Bèf Info VBI
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