PORT-AU-PRINCE – « Aujourd’hui, nous déclarons, donc, haut et fort, devant la Représentation nationale, devant l’ensemble des citoyens haïtiens, qu’ils vivent dans le pays ou à l’étranger, nous déclarons à la face du monde que la République d’Haïti prend, désormais, son destin en main », a déclaré le président Jovenel Moïse devant les deux Chambres réunies en Assemblée nationale, lundi.
« La République d’Haïti prend, désormais, son destin en main » est une déclaration forte. Très forte. Que recouvre-t-elle ? Qu’implique-t-elle ?
Dans son allocution, le président a pris soin de dire : « Aux amis et partenaires internationaux d’Haïti, mon administration et le gouvernement renouvellent leur attachement au bon voisinage. Membre fondateur des Nations unies et de l’Organisation des États américains, Haïti privilégie des relations amicales avec tous les pays. »
Prendre son destin en main ne signifie donc pas se fâcher avec ses amis.
« Aux plans commercial et industriel, Haïti attache une attention toute particulière aux relations constructives et mutuellement bénéfiques entre tous les pays. Cependant, Haïti ne peut, ne doit pas continuer à être un lieu d’achat et de revente des produits sans contrôle de qualité », a prévenu le président.
Alors que l’on attendait une prise de position forte sur les questions douanières, sur la nécessité de renforcer l’efficience des perceptions aux frontières terrestre et maritime, c’est l’exigence de qualité qui prend le premier rôle.
Dans ce qui semble être le cœur du mot d’ordre « La République d’Haïti prend, désormais, son destin en main », le président Jovenel Moïse a souligné : « S’agissant de l’aide publique au développement, la Caravane est la stratégie que nous avons choisie pour mener la politique nationale de développement. Le gouvernement entend continuer à dialoguer avec ses partenaires afin de mettre en œuvre le nouveau paradigme de coopération. »
Ce n’est pas la première fois que le chef de l’État met la Caravane du changement au centre de l’action de son quinquennat. Il insiste. Il semble que les partenaires d’Haïti hésitent à monter à bord.
Rappellant la définition de la Caravane du changement, le président a redit : « Karavàn nan se pa yon pwojè, se pa yon pwogram. Se yon lòt fason leta òganize jan l travay pou l ka fè plis reyalizasyon avèk ti sa l genyen nan benefis pèp la ».
Dans les mois qui viennent, la Caravane sera sur tout le pays. Il sera temps de voir si vraiment « La République d’Haïti prend, désormais, son destin en mains » et si les amis d’Haïti vont suivre le train et y accrocher leur projet et leur programme.
Tout le défi de la reprise en main est là : comment bien faire nos affaires pour en imposer les normes à nos partenaires ? Comment financer nos besoins et bien dépenser nos avoirs pour attirer les financements étrangers ?
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Source/Le Nouvelliste
Photo/Archives
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