NEW YORK – Lors d’une intervention faite le dimanche 18 septembre 2016 à New York, le président panaméen, Juan Carlos Varela, a demandé l’aide de l’ONU pour freiner l’afflux massif des migrants haïtiens vers son pays. Une situation qui fait penser que le dossier des migrants est enterré dans les tiroirs du gouvernement haïtien alors que ce dernier avait promis tous les accompagnements nécessaires aux migrants haïtiens coincés à la frontière Colombie/Panama depuis plusieurs semaines.

Que ce soit au Brésil, en Colombie, au Chili, en République dominicaine ou au Panama, la situation des migrants haïtiens est devenue beaucoup plus inquiétante. Presque tous les jours, ils se font expulser du territoire de ces pays, notamment la République dominicaine. Bien que les voies, moyens et le temps d’intervention n’aient pas été précisés, le ministre des Affaires étrangères d’Haïti, Pierrot Délienne, avait promis d’apporter tous le support logistique nécessaire à ces migrants dans l’espoir de gérer la situation.

Aujourd’hui, dépassé par l’événement, le gouvernement panaméen fait appel à une intervention d’urgence de l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour résoudre ce problème du flux migratoire des Haïtiens vers le Panama. Ce qui, d’une façon ou d’une autre, montre très clairement que le problème n’a jamais été touché pas le gouvernement haïtien ou du moins, les interventions réalisées n’ont pas été efficaces au point de combler les attentes des autorités panaméennes.

Abordé sur ce point, le ministre haïtien des Affaires étrangères a expliqué qu’une entente a été trouvée entre les autorités haïtiennes et celles du Panama qui ont longtemps déjà invité le gouvernement haïtien à prendre des mesures pour limiter le flux migratoire de ses ressortissants vers le Panama. Le ministre, qui n’a pas pu fournir plus de détails sur la question, a fait remarquer qu’il s’est déjà entretenu avec la vice-présidente du Panama, Isabel de Saint-Malo, et que plusieurs décisions ont été adoptées et envisagées.

M. Délienne a de plus souligné que son intervention au conseil des Nations unies a été centrée notamment sur la cause migratoire des Haïtiens. Vendredi dernier, plus d’une quinzaine de migrants se sont fait expulser de la Guyane française, selon un article de l’agence en ligne Haïtilibre. Plus de trente autres sont détenus au Centre de rétention administrative (CRA) Felix Éboué de la Guyane. Cette opération survient quelques semaines après la décision de la préfecture du mois d’août dernier de suspendre toutes les demandes d’asile en raison du nombre de demandes trop élevé. Majoritairement d’origine haïtienne, plus de 4 000 dossiers sont en attente, selon l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides. Par ailleurs, la situation tend à devenir un peu plus critique pour les migrants haïtiens. Suite à une plainte de la République de France, le Suriname ne pourrait plus servir de passerelle pour ces migrants en quête d’un mieux-être en Guyane française.

Ce pays qui a toujours été une passerelle involontaire pour les migrants haïtiens est désormais coincé par la France qui lui demande d’imposer aux Haïtiens un visa avant d’entrer dans le pays, malgré les nombreuses interventions en support du Comité intermouvement auprès des évacués (CIMADE), une organisation de défense des droits des étrangers en France.

L’ONU appelée à freiner l’afflux massif des migrants vers le Panama

Source/Le National
Photo/Archives
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