PORT-AU-PRINCE – Le secrétaire général de l’Organisation des Etats américains (Oea), Luis Almagro, était en visite en Haiti, les mercredi 13 avril et jeudi 14 avril 2016, indique un communique de presse dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.

« Sa venue intervient suite à plusieurs pas décisifs, ayant été franchis, dans la mise en œuvre de l’accord du 5 février 2016, à savoir l’élection d’un président provisoire, l’installation d’un premier ministre de consensus et la formation d’un nouveau Conseil électoral provisoire ».

Durant son séjour, Almagro a eu des échanges avec le président de la république, Jocelerme Privert et d’autres autorités haïtiennes, sur les étapes qui restent à accomplir pour renforcer la confiance citoyenne dans le processus électoral et pour le finaliser, dans les meilleures conditions possibles et dans les meilleurs délais, annonce le communiqué.

Un comité ad hoc, composé de 7 personnes (représentants d’organisations sociales et de partis politiques) a été formé, en vue de travailler sur la mise en forme d’un document déjà élaboré, présentant les termes de référence d’une Commission de vérification électorale exigée par plusieurs secteurs et partis politiques.

Ce comité ad hoc a été mis en place à l’issue d’une rencontre, le mardi 12 avril 2016, au Palais national, avec différents protagonistes, impliqués dans la crise électorale.

Le Groupe des huit candidats à la présidence (G-8), qui contestent les résultats définitifs des élections du 25 octobre 2015, a décliné l’invitation de participer aux consultations annoncées par le président provisoire, Jocelerme Privert, « pour ne pas donner corps à la perception de ceux, qui voient, dans la multiplication de ces rencontres, une manœuvre dilatoire ou la tentation d’utiliser la Commission comme un outil de chantage ».

Le Parti haïtien tèt kale (Phtk) de l’ancien président Michel Martelly ainsi que le parti Konvansyon inite demokratik (Kid) de l’ancien premier ministre tèt kale Evans Paul ont également boudé l’invitation.

Il conviendrait de respecter l’accord du 6 février 2016, selon les partis Phtk et Kid qui considèrent inopportun de mettre en place une commission d’évaluation du processus électoral de 2015.

Cet accord politique a été signé entre le président d’alors, Michel Martelly et les présidents des deux chambres du parlement pour trouver une issue à la crise électorale, engendrée par les résultats des scrutins controversés de 2015.

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Source/Alter Presse
Photo/Le National
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