Arcahaie      Le sénateur de la république, Jean-Charles Moïse, opposant farouche du pouvoir en place, a été interdit de visiter, ce vendredi 30 mai 2014, le militant politique Rony Timothée, emprisonné, depuis le 19 mai 2014, à la prison civile de l’Arcahaie (à plus d’une trentaine de kilomètres au nord de la capitale), apprend AlterPresse.

Moise

Au moment d’effectuer la visite, le sénateur a été agressé par l’un des agents pénitentiaires, font savoir plusieurs témoins.

Des individus sur place ont manifesté leur mécontentement devant la prison, suite à l’agression violente exercée contre le sénateur.

Ce dernier n’était pas accompagné d’agent de sécurité.

Les manifestants ont assimilé cette agression policière à une forme de dictature, prouvant l’inexistence d’un Etat de droit.

Le sénateur Moïse avait déjà subi une agression, le jeudi 8 mai 2014, à Gressier (Ouest) de la part de policiers nationaux, alors qu’il revenait des funérailles du militant politique Fritz Gérald Civil, célébrées à Miragoâne (Nippes, une partie du Sud-Ouest).

Le mercredi 21 mai 2014, une délégation de l’opposition a été empêchée de visiter Timothée sous l’ordre du gouvernement, selon plusieurs protestataires.

Le militant politique est détenu, sans jugement (sans aucune comparution devant un juge), depuis le lundi 19 mai 2014 à la prison civile de l’Arcahaie.

Sous l’accusation de « provocation au crime et incendie de voiture », il a été arrêté sur la route de l’aéroport international de Port- au-Prince, dans l’après-midi du samedi 17 mai 2014, par des « hommes armés en civil ».

Des sénateurs, ayant visité le militant politique en prison sans jugement, ont rapporté avoir vu des traces de coups reçus sur son visage, lors de son arrestation.

« Cette arrestation constitue un règlement de compte politique, s’inscrivant dans une perspective pour éteindre la grande mobilisation enclenchée contre le gouvernement », estiment plusieurs secteurs, dont le Pati kan pèp la.

Timothée est l’un des militants politiques, chefs de file de la mobilisation contre le gouvernement.

Source/Alter Presse

Photo/Archives

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