PORT-AU-PRINCE – Contrairement aux prévisions des méchants qui cherchaient à détruire l’ex-Premier Ministre Laurent Lamothe, le “Rapport de la Commission Ethique et Anti-Corruption du Sénat de la République” fournit des détails contraires à la propagande anti-Lamothe qu’a connue le pays durant les cinq (5) dernières années.
A – Avant l’enquête du Sénat, on faisait croire à l’opinion publique que PétroCaribe concernait uniquement le Premier Laurent Lamothe. Dès qu’on dit PétroCaribe, le nom de Laurent Lamothe était dans tous les esprits.
– Grâce au Rapport de la Commission, il est démontré que sur la gestion de 2,12 milliards de dollars américains — plus précisément de (2,119,601,594.37 USD) sur huit (8) ans, de 2008 à 2016, Laurent Lamothe est responsable de moins de 500 millions de dollars; car, il est clair qu’il n’a pas eu le temps de gérer les décaissements ordonnés par les résolutions du 23 Juillet 2014 et du 14 septembre 2014, des projets planifiés par son gouvernement ont été suspendus après sont départ.
En ce sens, le rapport du Sénat démontre clairement, qu’en plus de Laurent Lamothe, les gouvernements suivants sont impliqués dans la gestion des 2,12 milliards de dollars de PétroCaribe:
1- Gouvernement Préval/Pierre-Louis (Septembre 2008 à Octobre 2009)
= 197,560,000.00 dollars U.S.
2- Gouvernement Préval/Bellerive (Novembre 2009 à Mai 2011)
= 366,445,392.45 dollars U.S.
3- Gouvernement Martelly/Conille (Octobre 2011 à mai 2012)
= 234,956,000,00 dollars U.S.
4- Gouvernement Martelly/Paul (Décembre 2014 à Mars 2016)
= 505,648,493.12 dollars U.S.
De plus, puisqu’il s’agit de PétroCaribe, cette enquête devrait s’étendre au gouvernement Privert/Jean-Charles et à ce fameux Patrick Noramé, ex-responsable du BMPAD sous l’administration Privert.
B- Avant l’enquête du Sénat, on cherchait à faire croire que Laurent Lamothe était un super-chef qui dépensait comme bon lui semblait les recettes de PétroCaribe.
– Grâce au Rapport du Sénat, on a pu constater que les dépenses ont été autorisées par des résolutions du Conseil des Ministres; qu’une structure complexe composée du BMPAD, des Finances, de la Cour des Comptes, des Comptables Publics, de la BRH gérait les décaissements; qu’en plus des ministères, d’autres institutions autonomes comme l’EDH ou le CNE (Centre National d’Équipement) sont impliquées dans la gestion de ces fonds.
[Voir tableau : Organigramme de l’Etat haïtien pour la gestion des fonds PetroCaribe]
Aussi, faut-il signaler qu’une partie de l’argent avait servi à financer les déficits budgétaires. Donc, tous ceux qui sont émargés dans le budget de la République — les professeurs, les enseignants, le personnel de santé, les parlementaires, ont pris part aux dépenses des fonds PétroCaribe.
Par exemple, les subventions que fournissaient l’administration du Président René Préval aux employés de l’Etat à la réouverture des classes, connues sous le nom de 14e mois, étaient financées par PétroCaribe.
En ce sens, l’ex-Premier Ministre Laurent Lamothe saisira l’opportunité de l’approfondissement de cette enquête du Sénat pour éclaircir ces allégations non-fondées de contrats anti-datés ou de violation des lois de passation de marché public. Grâce à l’enquête du Sénat, l’opinion publique comprendra que ces accusations contre l’ex-Premier Ministre constituent une tempête dans un verre d’eau, fomentée d’abord par une opposition anti-gouvernementale, puis entretenue par des candidats à la Présidence qui tremblent devant la popularité d’un homme progressiste, sans être sûr qu’il se présentera réellement aux prochaines élections; vu que pour Laurent Lamothe, le pouvoir est un moyen pour aider le peuple (EDE-PEP), “changer la vie”, non une fin.
En conclusion, nous disons qu’il existe une seule vérité sur la gestion des fonds PétroCaribe; Et, on sera obligé de la reconnaitre.
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Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
Photo/Archives
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