1er) Le président de la République prédispose de 200 millions de gourdes pour calmer les éventuels mouvements de protestation que pourraient orchestrer les parlementaires à l’approche du 14 mai. Cet argent serait disponible au Fonds d’assistance économique et sociale (FAES).
2e) Le chef de l’État partage le pouvoir avec trois partis politiques : le Parti haïtien Tèt Kale, Fanmi Lavalas et VERITE. Jean Charles Moïse estime que ce n’est pas du tout un hasard si ce sont ces partis, opposés à Pitit Dessalines qui ont été choisis.
3e) Le président a pris un individu de Pitit Dessalines auquel il a fait don d’un ministère. Aussi le leader de cette plateforme lance un ultimatum de 48 heures à tous les membres de la structure qui collaborent avec le chef de l’État afin qu’ils choisissent leur camp. « Cette décision est radicale, car nous ne voulons aucun poste, seulement la mise en place de la Commission de vérification. »
4e) Le président fait des dilatoires avec les députés et les sénateurs au lieu de trouver un accord politique avant le 14 mai avec les acteurs politiques.
5e) Le président Privert n’a pas payé les membres de la commission de vérification créée par Michel Martelly. Ces commissaires n’avaient pas reçu leurs émoluments puisque leur rapport avait été jugé défavorable par l’administration Martelly. Jean Charles Moïse s’interroge sur les motivations du chef de l’État, puisque cette situation risque de bloquer le travail de la commission.
6e) 150 millions de gourdes débloquées par le gouvernement pour supporter les victimes de l’inondation au Cap-Haïtien n’ont pas été dépensées au profit de la population, car rien de concret comme action du gouvernement dans le département n’a été constaté. Les mêmes pratiques dénoncées sur Martelly seraient de retour. De nombreuses personnes ont défilé en maillot jaune et vert dans la ville, couleur de la plateforme Lapeh, alors qu’elles ne venaient rien faire pour les victimes, selon Jean Charles Moïse.
7e) Le président reste sourd aux cris des paysans de l’Artibonite qui demandent des matériels agricoles.
8e) La réhabilitation des canaux d’irrigation avec les matériels de CNE est oubliée.
9e) Le président Privert reste sourd aux cris des médecins et autres personnels médicaux qui ont arrêté de travailler parce qu’ils ne sont pas payés, réclamant des augmentations de salaire et de meilleures conditions de travail.
10e) Après la catastrophe du pont de la route 9, un drame semblable risque de se produire à Léogâne et le chef de l’État selon Jean Charles Moïse, fait peu de cas de la situation dans cette ville alors que la population ne cesse d’appeler à l’aide les autorités.
11e) Le président Privert est aussi sourd aux cris des habitants de Cité-Soleil victimes des inondations qui ne cessent d’appeler à l’aide les autorités, rapporte-t-il.
12e) Les militants qui se sont battus dans les rues, qui furent arrêtés et qui ont donné leur vie pour faire obstacle au plan de Michel Martelly, sont oubliés par Jocelerme Privert.
13e) Le prélèvement du $1.50 sur les transferts des Haïtiens vivant à l’étranger qui avait été dénoncé par l’opposition continue à être fait par les mêmes personnes alors qu’aucune information n’a été donnée sur l’utilisation faite de ce fonds.
14e) Le président n’a pas encore fait le nécessaire en ce qui a trait au décret de subdivision du territoire qui avait semé le trouble et la mort à l’Arcahaie. Il n’a pas été rapporté par le chef de l’État comme promis, dit Jean Charles Moïse.
15e) Le président n’a pas répondu à notre demande de créer une commission d’audit pour enquêter sur l’utilisation faite des fonds Petrocaribe par Michel Martelly et son équipe.
Malgré ces points noirs, Jean Charles Moïse n’entend nullement œuvrer pour destituer le chef de l’État qui a quand même eu deux bons points sur les 15, en créant le Conseil électoral provisoire et la commission de vérification.
Source: kapzynews