PORT-AU-PRINCE – Dans un tweet publié ce mardi sur le compte officiel de l’ambassade américaine en Haïti, les États-Unis encouragent le gouvernement haïtien à faire preuve de retenue dans la publication de décrets.

Port-au-Prince, Haïti.- 9 jours après la rencontre très médiatisée du côté haïtien entre le secrétaire d’État américain Mike Pompeo et le président Jovenel Moïse, les États-Unis sont montés au créneau pour dénoncer la publication par le Président Jovenel Moïse de nombreux décrets, dont certains sont décriés. Jovenel Moïse a publié plusieurs dizaines de décrets après avoir constaté le dysfonctionnement du parlement le 13 janvier dernier.

«Les États-Unis encouragent le gouvernement haïtien à faire preuve de retenue dans la publication de décrets, en utilisant ce pouvoir pour planifier les élections législatives et pour des questions de vie, santé et sécurité jusqu’à ce que le Parlement soit rétabli pour prendre ses responsabilités constitutionnelles. » peut-on lire sur le compte Twitter officiel de l’ambassade des États-Unis en Haïti. Le message a été posté en créole, en français et en anglais.

L’ancien président du Sénat de la République, Kelly Clédor Bastien, également membre du secteur démocratique et populaire, a été la première personnalité publique à réagir au tweet de l’ambassade des États-Unis en Haïti. L’ex-parlementaire critique la position de l’administration américaine, toujours perçu comme un fidèle allié du pouvoir Tèt Kale, qui se prononce en faveur de la fin du mandat de Jovenel Moïse en février 2022.
« Si je comprends bien les États-Unis se prononcent en faveur de la fin du mandat de Jovenel en 2022 puisqu’on parle d’élections législatives. Et même si c’était le cas, 2021 devrait représenter l’année pour les élections générales. » a rétorqué l’ancien sénateur du Nord, en guise de réponse.

Il faut souligner qu’avant cette prise de position publique des États-Unis sur la publication de nombreux décrets, l’opposition politique, le secteur religieux et des organisations de la société civile ont dénoncé la publication de nombreux décrets notamment celui promulguant le nouveau Code Pénal haïtien (publié le 24 juin 2020) considéré comme libertin par le secteur protestant et la Conférence Episcopale d’Haïti (CEH).

Source/Juno7
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