PORT-AU-PRINCE – Ariel Henry a pris la peine de répondre jeudi, à ceux qui s’interrogent sur la nature de ses échanges téléphoniques avec le suspect Joseph Félix Badio, quelques heures après l’assassinat de Jovenel Moïse. Mais il peine à convaincre.

Prétendre avoir reçu de nombreux appels durant cette nuit là et ne pas se souvenir de leur contenu, c’est mentir sur une question d’intérêt national selon Renan Hédouville. Le protecteur du citoyen parle d’une « note scélérate qui augmente les soupçons qui pèsent sur Ariel Henry dans le cadre de l’affaire de l’assassinat du président Jovenel Moïse ».

Ariel Henry constitue un obstacle majeur à l’avancement du dossier affirme le protecteur qui réclame la mise sur pied d’une commission d’enquête internationale pour entendre toutes les personnes suspectées d’implication dans le crime et apporter son aide au juge d’instruction.

Du côté du monde politique, et même de l’opposition, des voix s’élèvent également. L’ancien sénateur Youri Latortue se montre assez critique du chef du gouvernement :

« L’explication donnée dans la lettre du premier ministre suscite plus de questions qu’elle n’apporte de réponses. Le premier ministre serait mieux inspiré, s’il n’a rien à se reprocher, de se mettre à la disposition de la justice. »

Loin d’avoir apaisé les doutes, la lettre du chef du gouvernement est –elle en passe de se retourner contre lui ?

Source/Radio Métropole
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