PORT-AU-PRINCE – Les magistrats assis et débout, les huissiers, greffiers et autres membres de l’appareil ainsi que les avocats et les justiciables sont sur le qui vive au Palais de Justice se Port-au-Prince. L’édifice loge la Cour d’Appel, le tribunal de Première Instance de Port-au-Prince et le Parquet.
Les tirs nourris des gangs armés de La Saline ou du Village de Dieu provoquent la panique et un dysfonctionnement des institutions.
Le commissaire du gouvernement, Paul Eronce Villard, affirme avoir entrepris des démarches en vue de renforcer le sous commissariat du Palais de Justice. Il juge nécessaire un effectif de 30 policiers disposant de matériels adéquats.
Le Doyen du tribunal de Première Instance, Bernard Saint Vil, n’est pas favorable à un déménagement. Il presse les autorités dont le ministre de la justice et le secrétaire d’état à la sécurité publique d’adopter les dispositions nécessaires pour rétablir un environnement sécuritaire.
Les avocats soulignent que l’environnement insécure produit un stress et une frustration. Ils déclarent qu’ils sont perturbés lors des audiences par les tirs d’armes de gros calibre.
La situation est plus compliquée pour les justiciables et les petits marchands. Des parents d’un détenu indiquent qu’ils n’ont pas le choix et sont contraints de prendre le risque afin d’obtenir une décision favorable. Quand il y a des tirs nourris nous fuyons mais en réalité c’est risqué puisqu’on ne sait pas dans quelle direction il faut se mettre, explique un justiciable.
Les petits marchandes sur les trottoirs n’ont d’autres choix que de se coucher par terre.
Depuis plusieurs jours les activités ont baissé en intensité au Palais de Justice de la capitale. En dépit de la tenue d’une assise criminelle, le nombre de personnes ayant accédé à l’espace a considérablement diminué.
Source/Radio Métropole Haïti
Photo/Archives
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