PORT-AU-PRINCE – Nouveau rebondissement dans le dossier relatif à l’insuffisance rénale aiguë qui avait fait de nombreuses victimes en Haïti. Le PDG des laboratoires PHARVAL, Roudolph Boulos, est condamné à 6 mois d’emprisonnement et à verser la somme de 3 millions de gourdes à chaque victime portée dans l’acte d’assignation. Le juge Jean Wilner Morin a rendu son verdict ce jeudi.
En 1996, environ une centaine d’enfants ont rendu l’âme à cause des sirops contaminés Afébril et Valodon. Les analyses ont révélé que les enfants étaient victimes de ces deux sirops fabriqués localement par les laboratoires pharmaceutiques Pharval S.A, destinés au traitement des symptômes de grippe et de fièvre.
Pierre Esperance, directeur exécutif du Réseau national de Défense des Droits Humains (RNDDH) estime que c’est une « très bonne décision », mais qui ne saurait « remplacer la douleur, les cicatrices et les dégâts causés par cette affaire de sirop contaminé ».
Le défenseur des droits humains se souvient que l’État haïtien avait accompagné les familles des 22 enfants encore en vie à l’époque. Les autorités étatiques les avaient offerts la somme de 7,500 gourdes, explique-t-il. Neuf de ces enfants vivent actuellement dans des situations difficiles et requièrent une assistance médicale à un cout dispendieux, regrette Esperance.
Depuis 1986 (année qui coïncide à l’instauration du système démocratique en Haïti, NDLR), les Haïtiens sont en quête d’un système judiciaire équilibré, impartial, explique Pierre Esperance. Ce qui n’a jamais été le cas parce que la justice n’est pas du côté des justiciables, renchérit-il.
L’homme d’affaires haïtien Roudolph Boulos est également un ancien sénateur qui avait été destitué en 2008 en raison de sa présumée nationalité étrangère.
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Source/Loop Haiti
Photo/Archives
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