PORT-AU-PRINCE – La nouvelle a eu l’effet d’une trainée de poudre. L’homme d’affaires Samir Handal, accusé d’implication dans l’assassinat du président Jovenel Moïse, a été libéré et ne sera pas remis à la justice haïtienne. Une décision dénoncée par plusieurs personnalités haïtiennes.

L’ancien premier ministre Claude Joseph rend le gouvernement responsable de cette situation pour avoir, dit-il, « mal préparé le dossier pour la demande d’extradition ».

Il rappelle avoir été l’un des principaux instigateurs de l’arrestation de Samir Handal et c’est pour cela qu’il pense que sa vie est en danger.

Pour sa part, le directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), Pierre Espérance estime, lui aussi que le gouvernement n’avait manifesté aucune volonté réelle d’obtenir l’extradition de Samir Handal.

Pour le militant des droits humains, il n’y a, dans la réalité, aucune enquête en cours en Haïti sur l’assassinat de Jovenel Moïse.

Le président du tiers restant du Sénat, Joseph Lambert, se dit déçu de la décision du tribunal turc de libérer Samir Handal tout en refusant de l’extrader en Haïti.

Le sénateur du Sud-Est affirme douter que la CIA ne sache rien sur l’assassinat du président Jovenel Moïse.

Source/Haïti Press Network (HPN)
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