PORT-AU-PRINCE – Le président Jovenel Moïse et son Premier ministre ont formé un gouvernement d’ouverture avec la participation de plusieurs partis politiques, selon Guichard Doré, conseiller spécial du chef de l’Etat. Cependant, des responsables d’organisations politiques de l’opposition comme Fanmi Lavalas, Pitit Dessalines et Fusion ont fait savoir au Nouvelliste qu’ils n’avaient aucun représentant à ce gouvernement. D’autres comme l’OPL, LAPEH, VERITE, INITE avouent faire partie du cabinet.

En attendant les vagues de nomination dans les directions générales au sein de l’administration publique et des secrétaireries d’Etat, le cabinet ministériel est constitué de 18 ministres pour certains par des sénateurs, des députés et des partis politiques. Hormis les organisations politiques proches du pouvoir, l’OPL, VERITE, INITE, LAPEH et ADEBHA, formant la Coalition politique des forces vives de la nation (COPOL), ont des représentants au gouvernement Lafontant.

Eunide Innocent, ministre à la Condition féminine et aux Droits des femmes, est membre de l’OPL. Irvelt Chéry, responsable de l’OPL, a souligné au Nouvelliste que Madame Innocent a été proposée par des organisations de défense des droits de la femme. Cependant, a-t-il dit, « l’OPL n’a pas refusé cette nomination… »

La COPOL avait exigé deux postes ministériels : le ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Action civique et le ministère du Commerce ou le ministère du Tourisme, a confié au Nouvelliste une source proche de ce regroupement de partis politiques. Après la formation du gouvernement, n’étant pas en mesure d’imposer ses choix, la COPOL n’a eu droit qu’au ministère de la Défense avec Hervé Denis comme ministre.

D’autres ministres du gouvernement ont été proposés par des sénateurs. Aviol Fleurant, le seul ministre de l’administration Privert, est reconduit au ministère de la Planification et de la Coopération externe et Pierre Simon Georges nommé ministre de l’Environnement ont été proposés ou imposés par certains députés, notamment ceux du clan PHTK et alliés.

Cependant d’autres partis politiques qu’ont pas été contacté ou ont refusé de faire partie de ce nouveau gouvernement. « Ni de près ni de loin, Fanmi Lavalas n’a participé à la formation de ce gouvernement », a fait savoir au Nouvelliste le Dr Schiller Louidor, membre du directoire de Fanmi Lavalas. Il a souligné que même avec les députés et les sénateurs Lavalas au Parlement la question n’a pas été abordée. « Nous maintenons notre position par rapport à ce pouvoir, nous sommes dans l’opposition dure… », a-t-il dit.

Pour sa part, l’ancien candidat à la présidence, Moïse Jean-Charles, coordonnateur de la plateforme politique Pitit Dessalines, a ri à gorge déployée lorsque Le Nouvelliste lui a demandé si sa structure politique avait participé à la mise en place de ce nouveau gouvernement. « Nous ne ferions jamais partie de ce gouvernement », a-t-il dit, soulignant qu’il est de gauche alors que le pouvoir en place est de droite.

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Source/Le Nouvelliste
Photo/Archives
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