PORT-AU-PRINCE – Meurtre et répression policière le 18 novembre: une plainte formelle déposée contre le DG de la PNH Léon Charles pour assassinat et tentatives d’assassinat.
Au lendemain de la mobilisation du 18 novembre 2020, maître André Michel, l’un des portes-parole de l’opposition, l’avait clairement annoncé: une plainte sera déposée contre le Directeur Général de la Police Nationale, Léon Charles et d’autres policiers pour assassinat, tentatives d’assassinat, association de malfaiteurs, abus d’autorité et violation de droits humains. En effet, ce lundi 23 novembre, l’opposition est passée de la parole aux actes.
Formellement, il est demandé à ce que le commandant en chef de la PNH et tous les autres policiers impliqués dans le meurtre de Mackendy Vildieu, un citoyen tué au champ de mars le jour de la manifestation après avoir reçu une balle au niveau du coeur, comparaissent à la Chambre d’Instruction Criminelle du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince. Ils le devraient également pour les autres infractions susmentionnées.
Cette plainte a été déposée par les nommés Elida Cacy, mère du défunt, et les citoyens Gesma Leger, Jean Rony Jacques, Pierre Denizé, tous victimes personnellement de tentatives d’assassinat. Rappelons que Gesma Leger, 37 ans, a été atteint d’une balle au dos. Jean Rony Jacques, 26 ans et Pierre Denizé, 40 ans, ont été renversés par une voiture de police. Les victimes ont été accompagnées de plusieurs grandes figures de l’opposition politique dont l’ancien sénateur du département des Nippes, Cassy Nenel et des militants politiques.
André Michel, Marc Antoine Maisonneuve, Iswick Théophin, Darline Moïse et Jacques Philippe, avocats des déposants, se basent sur les propos des reporteurs de la presse Nationale et internationale (Armélie Baron de RFI, Lunie Joseph et Robeste Dimanche de RTZ, Macéant Jean Philippe de Radio Mega, kerby Lindor de RCH 2000, Betovens François Fils, Ervé Noel et Joubert Joseph de Radio Télé Kiskeya, les représentants de la presse en ligne) pour souligner que les citoyens manifestaient pacifiquement le 18 novembre dernier et que la manifestation a été sévèrement réprimée par des agents de la PNH délégués à cette fin.
Suivant la plainte des déposants, les actes reprochés aux DG et à ses agents constituent des infractions et violation de droits humains, conformément aux dispositions des articles 241, 224, 145 et suivants du code pénal haïtien annoté par Me Patrick Pierre Louis. Ces comportements, poursuivent-ils, sont également punis par les conventions internationales régissant la matière, signées et ratifiées par Haïti.
Source/Juno7
Photo/You Tube
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