PORT-AU-PRINCE – À l’occasion du 1er mai 2021, journée internationale des travailleuses et travailleurs, et fête de l’agriculture en Haïti, la coordination genre du parti politique Organisation du peuple en lutte (Opl) appelle toutes les femmes à dénoncer les actes de harcèlement, perpétrés sur elles, dans les espaces de travail, publics et privés, dans une note, datée du vendredi 30 avril 2021, transmise à l’agence en ligne AlterPresse.

Les actes de harcèlement envers les femmes, dans les espaces de travail, publics et privés, continuent, chaque jour, à prendre plus d’ampleur dans la société haïtienne, malgré l’adoption, en 2019, par l’Organisation internationale du travail (Oit), de la convention sur le harcèlement.

Ratifiée par Haïti, la convention sur le harcèlement montre la nécessité pour que l’État haïtien prenne des mesures adéquates, susceptibles de mettre un terme aux actes de harcèlement dans les institutions publiques et privées.

Jusqu’à aujourd’hui (mai 2021), la société haïtienne, comme tant d’autres, considère ces pratiques comme étant « normales ou voire culturelles », déplore le parti politique Opl.

Le parti politique Organisation du peuple en lutte exhorte « les patrons, consuls généraux ou les directeurs administratifs de la fonction publique, chefs des administrations communales ou de sections communales, ou n’importe quels s,supérieur à respecter le choix des femmes qui affirment ne pas être intéressées à leurs avances (machisme et autres types de comportements déplacés) ».

Dans une lettre ouverte, en date du 28 novembre 2014, sept employées de la Radio Télévision nationale d’Haïti (Rtnh), dont deux journalistes, avaient dénoncé, des actes répétés de harcèlement de la part du directeur de l’institution de l’époque, Dr. Harrisson Ernest.

Suite à la publication de cette lettre, quatre de ces employées ont été révoquées pour « diffamation, insubordination et atteinte grave à l’image de la Rtnh et de son directeur général ».

Pour marquer la journée internationale des travailleuses et travailleurs, et la fête de l’agriculture en Haïti, plusieurs organisations syndicales, comme Antèn ouvriye Ayiti, la Centrale nationale des ouvrières et ouvriers haïtiens (Cnoha), et la Confédération des travailleuses et travailleurs haïtiens (Cth), projettent une manifestation, à Port-au-Prince, pour s’élever contre la criminalité, dont le kidnapping, contre le projet de référendum inconstitutionnel et illégal ainsi que contre les élections irrégulières, que voudrait imposer le régime de facto de Jovenel Moïse.

Source/AlterPresse
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