PORT-AU-PRINCE – Le président Jocelerme Privert ne compte pas donner suite à la demande du parti Fanmi Lavalas qui voulait qu’il intervienne afin de garantir le bon fonctionnement du CEP. Dans une correspondance adressée au parti de JBA, dont le journal a obtenu copie, le cabinet du président a rejeté cette requête, évoquant le principe de la séparation des pouvoirs.

La réponse de Jocelerme Privert à l’appel à l’aide de Fanmi Lavalas ne s’est pas fait attendre. Le cabinet du président provisoire a adressé une correspondance responsive au cabinet Charles et associés, représenté par Me Gervais Charles, avocat du parti. S’il admet que le chef de l’État doit veiller au bon fonctionnement des institutions, le cabinet du président rappelle également le principe de la séparation des pouvoirs. « (…) ladite constitution, en son article 59, établit clairement le principe de la séparation des pouvoirs qui constitue le fondement essentiel de l’organisation de l’État haïtien. De plus, l’article 150 stipule clairement que le président de la République n’a d’autres pouvoirs que lui attribue la constitution », argue-t-on dans la lettre.

Plus loin, le cabinet souligne qu’il existe des institutions indépendantes qui ne sont point soumises à l’autorité hiérarchique d’un autre pouvoir. « Le CEP, auquel vous faites référence est justement l’une de ces institutions. (…) Toute interférence du président de la République dans les attributions des autres pouvoirs ou institutions indépendante serait une violation flagrante de l’article 150 de la constitution et le rendrait passible de la haute cour de justice », a expliqué la lettre, faisant remarquer qu’il en de même aussi pour les membres du CEP. Ce, au cas où les dénonciations formulées par les contestataires pourraient être justifiées de fautes graves.

Toutefois, le cabinet du président indique que celui-ci peut intervenir en cas de dysfonctionnement avéré du CEP. « Le président de la République saura prendre les mesures adéquats pour assurer la bonne marche de cette institution, comme il l’a fait à date, dans le respect de la charte fondamentale de notre pays commun », conclut la lettre.

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Source/Le Nouvelliste
Photo/Reuters
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