PORT-AU-PRINCE – L’homme de loi et ancien candidat à la présidence, Me Reynold Georges qui réagissait aux micros des journalistes, ce vendredi 8 avril, sur la situation dysfonctionnelle de l’appareil judiciaire dans le pays, notamment le palais de justice pour des raisons logistiques et d’insécurité, a fait de nouvelles révélations relatives au dossier de l’assassinat du président Jovenel Moïse, constate Haiti Press Network.
Selon Me Reynold Georges, les caméras qui se trouvaient chez l’ex-président Jovenel Moïse, assassiné le 7 juillet 2021, sont en possession de l’ancien chef a.i de la Police nationale d’Haïti, Léon Charles. Ce dernier, indique-t-il, dissimule ces appareils pour des raisons inavouées et inavouables.
D’après Me Reynold Georges engagé comme avocat de Jean Laguel Civil, ancien responsable de sécurité présidentiel et l’un des inculpés dans l’assassinat de l’ex-chef d’État, Léon Charles aurait fait enlever les caméras bien avant même l’arrivée du juge de paix sur les lieux pour le constat légal.
Reynold Georges pointe du doigt l’ancien commandant en chef de la police qui, d’après lui, avait reçu en premier, l’appel du président qui se trouvait alors en difficulté chez lui dans la nuit du 6 au 7 juillet dernier.
Le professionnel du droit a en outre fait savoir que le président Jovenel Moïse était déjà mort, bien avant même l’incursion des mercenaires colombiens dans la résidence du couple présidentiel.
Pour lui, les Colombiens qui croupissent encore en prison ne sont pas coupables. « Quand Léon Charles, explique-t-il, avait lui-même appelé les Colombiens pour les dires de se rendre sur les lieux, le président était déjà passé à l’infinitif », a insisté Me Reynold Georges, lequel en profite pour dénoncer des obstacles à la Justice dans le cadre de l’avancement de ce dossier.
Répondant à la question d’un journaliste concernant les raisons qui font que Léon Charles refuse de donner les caméras à la justice pour analyses dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du président Moïse, Me Reynold Georges a répondu sèchement ainsi : « parce qu’il est coupable. »
Source/Haïti Press Network (HPN)
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