PORT-AU-PRINCE – Le ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), Pierre Josué Agénor Cadet qui intervenait, mardi au Centre d’informations permanentes sur le Coronavirus (CIPC), a annoncé un ensemble de mesures gouvernementales visant à accompagner toutes les écoles et universités privées de la République dans le contexte de crise engendrée par le Covid-19, a constaté Haiti Press Network.
Pour accompagner financièrement le secteur privé de l’éducation, l’Administration Moïse/Jouthe a décidé de mettre une enveloppe d’argent à la disposition de chacune des directions d’écoles et universités privées. Ce, en vue de permettre à aux responsables de ces établissements de pouvoir payer les enseignants et les professeurs, même s’il ne s’agirait pas de la totalité du montant perçu régulièrement par ces derniers, a précisé le ministre Cadet.

Cette enveloppe tiendra également compte des personnels administratifs et de soutien de ces établissements éducatifs, informe plus loin le ministre. En retour, les directions bénéficiaires auront à produire un rapport de paiement à l’État, laisse-t-il entendre.

Dans les universités privées, environ 10 mille professeurs, cadres, personnels administratifs et de soutien bénéficieront de cet appui étatique, a fait savoir le ministre Pierre Josué Agénor Cadet, soulignant en passant n’avoir pas ignoré non plus que 80 % des professeurs qui dispensent des cours dans le secteur privé sont également des professeurs qui enseignent au niveau de l’État.
En ce qui concerne le niveau secondaire, le ministre Cadet dit reconnaître que 72 % des enseignants de l’État donnent aussi des cours dans le secteur privé.

« Nous avons déjà toutes les listes des écoles et universités. Sur 20 900 écoles existant dans le pays, 17 000 sont des écoles privées. Tous les calculs ont déjà été faits pour parvenir à cette fin sans bavures », a déclaré le numéro 1 du MENFP, lequel dénonce au passage des gens qui, apprenant cette décision de l’État, ont tenté de magouiller en créant des écoles imaginaires en vue de pouvoir bénéficier de ces fonds de l’État.

Selon le ministre Cadet, cette décision s’inscrit dans le cadre du train de mesures socio-économiques prises par le gouvernement en vue d’accompagner la population pendant cette période d’État d’urgence sanitaire.

Des enseignants de l’État (environ 6 000) nommés mais non encore budgétisés à cause d’un déficit de budget non voté au Parlement depuis 2017, recevront également un accompagnement financier, en attendant la régularisation de leur situation. Le ministère de l’Économie et des Finances (MEF) travaille d’arrache-pied à cette fin, a garanti le premier responsable de l’éducation dans le pays.

Le titulaire du MENFP a indiqué qu’à partir du 13 avril, date qui était prévue dans le calendrier remanié après la période des bouleversements sociopolitiques, pour la réouverture des classes suite aux évaluations de pâques, le ministère évaluera le nombre de jours de classe encore perdus. Les décisions appropriées qui seront adoptées s’en suivront et seront communiquées sous peu, fait-il savoir.

Tout en annonçant une conférence de presse lundi prochain autour de la plateforme numérique pédagogique du MENFP en vue d’accompagner les élèves, le ministre Cadet qui, dans un premier temps de son intervention a retracé dix (10) des pires pandémies de l’histoire qui avait frappées le monde, dont la grippe espagnole à la fin de la première guerre mondiale, faisant entre 25 à 50 millions de morts, rappelle en passant que la fermeture de manière anticipée de l’école sur le territoire national fait partie des mesures préventives du gouvernement visant à éviter la propagation du Coronavirus dans le pays.

D’après M. Cadet interrogé par une journaliste, la réouverture des classes dépend de l’évolution de la pandémie dans le monde et en Haïti. Mais en attendant, indique-t-il, le MENFP à travers ses techniciens continue de travailler pour l’avancement du secteur de l’éducation.

Par ailleurs, le premier responsable de l’éducation en Haïti qu’informe que le Coronavirus n’est pas la première pandémie mondiale, a invité la population de continuer à faire preuve de vigilance tout en gardant la tête froide.

Source/Haiti Press Network
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