PORT-AU-PRINCE – Appui du chef de l’État aux candidats du PHTK dans la région des Palmes « Le recrutement pour la remobilisation des Forces armées d’Haïti (FAd’H) débutera à partir du mois d’octobre prochain », c’est ce qu’a annoncé le président Michel Joseph Martelly, dimanche dernier, lors d’une tournée dans la région des Palmes. Le chef de l’État, accompagné de plusieurs personnalités de son administration, se rendait particulièrement dans les communes de Gressier et de Léogâne en vue de mener campagne en faveur des candidats de son parti, PHTK.

Le président Michel Martelly fournit un accompagnement fougueux aux candidats du Parti haïtien « Tèt Kale» dans la bataille électorale. Après avoir officiellement lancé la campagne pour les législatives au Cap-Haïtien, le chef de l’État a effectué le week-end écoulé une tournée dans les communes de Gressier et de Léogâne en vue d’apporter son soutien aux candidats du PHTK de ladite agglomération. M. Martelly a conseillé aux populations des communes respectives de voter en faveur des candidats qui ont une vision réelle pour le pays.

Toujours dans son discours improvisé, Michel Martelly n’avait pas manqué de critiquer le comportement que les représentants de Gressier et deLéogâne avaient affiché dans la 49e législature. Selon lui, ces derniers ont plutôt travaillé pour son chambardement, que de défendre les intérêts des circonscriptions qu’ils représentaient. « Vous avez fait un choix certes, mais aujourd’hui il faut que vous voyiez que vous avez commis une erreur », a-t-il lancé à l’assistance, insistant sur l’intérêt de faire des choix judicieux dans les prochaines joutes législatives.

Malgré les fraudes enregistrées dans l’opérationnalisation du Programme de scolarisation universelle gratuite et obligatoire (PSUGO), le chef de l’État n’a pas tari d’éloges sur ledit programme. « Seule mon administration a permis aux écoliers de prendre des autobus sans rien payer», s’est-il félicité. Ainsi, pour garantir la pérennité de ladite initiative, le numéro un de la nation haïtienne a encouragé ses sympathisants à supporter les « Tèt Kale » afin de d’asseoir le mouvement au sein de l’administration de l’État.

Martelly entend remobiliser les FAd’H sous un autre nom avant l’expiration de son mandat

« Lors de ma campagne électorale, je vous ai promis de reformer les Forces armées d’Haïti », s’est souvenu le chef de l’État, avouant que ce n’était pas une promesse trompeuse. Dès le début de mon mandat, « j’avais fait le tour du monde pour rencontrer les représentants des grands pays sur la question, a déclaré le chef de l’État. Cependant, ces derniers ont exprimé leur désaccord, estimant qu’une telle initiative peut provoquer d’éventuels « coups d’État » dans le pays.

Face à la position de l’international par rapport aux FAd’H, le président a décidé de changer le nom de cette unité en « Corps de défense ». Il y a environ deux ans, Michel Martelly s’était rendu à Washington en vue de rencontrer la Junte inter-américaine de défense, une unité de l’Organisation des États américains (OEA). Les discussions portaient notamment sur la recherche d’une nouvelle formule pour reformer ce corps de défense que sont les FAd’H. « Il y a environ un mois, des experts m’ont présenté le Livre blanc », a-t-il soutenu, expliquant que le « Livre blanc » est un outil qui définit les modalités pour parvenir à la rémobilisation dudit corps de défense.

Présentement, « le pays est prêt à reformer son armée», a scandé l’occupant du palais national sous les applaudissements de plusieurs milliers de personnes. Il a également fait savoir qu’il a déjà ordonné au ministre de l’Économie et des Finances d’affecter des fonds dans le budget de 2015-2016 pour lancer le processus. « A partir du mois d’octobre, on procédera au recrutement des jeunes qui intégreront ce corps de défense afin de prendre en charge le pays », a promis le chef de l’État. Cette initiative, selon le président, permettra, entre autres, d’opérer un meilleur contrôle sur nos frontières et notre espace aérien, de préparer le départ des forces onusiennes, d’assurer la protection de tout le territoire national.

Source/Le Nouvelliste
Photo/Archives
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