PORT-AU-PRINCE – Plusieurs organisations projettent d’organiser, le mardi 24 juillet 2018, une mobilisation devant le palais de justice de Port-au-Prince pour exiger la libération des personnes arrêtées, de manière illégale, lors des émeutes, les 6 et 7 juillet 2018, dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.

L’appel est lancé par des organisations socio-politiques comme le Mouvement 22 janvier (M22), le parti Rasin kan pèp la, le Collectif des organisations estudiantines progressistes haïtiennes (en créole Koepa) et le Mouvman vizyonè desalinyen (Movid).

Les récentes émeutes survenues suite à une tentative d’augmentation des prix des produits pétroliers ont provoqué la démission, le samedi 14 juillet 2018, du premier ministre Jack Guy Lafontant, en dépit du retrait de la mesure.

Le président Jovenel Moïse poursuit des consultations auprès de plusieurs secteurs afin de désigner un premier ministre susceptible de répondre aux attentes de la population.

La mobilisation du 24 juillet vise également à demander justice et réparation en faveur de plusieurs familles dont les maisons ont été détruites au début du mois de juillet à Pèlerin 5 (périphérie est de la capitale) sur ordre du commissaire gouvernement de Port-au-Prince, Me Clamé Ocnam Daméus.

Parmi les objectifs ciblés par la manifestation figurent aussi l’arrestation des personnes impliquées dans la dilapidation des trois milliards de gourdes des fonds Petro-Caribe, le départ du président Jovenel Moïse et la suspension de certains privilèges « indécents » accordés à des autorités.

Le 19 juillet 2018, le député de la circonscription de l’Estère, Renald Exantus, a conseillé à ses collègues de réduire de 40% les privilèges et avantages accordés aux parlementaires dans le prochain budget.

Cette proposition de réduction, appuyée par plusieurs autres parlementaires aurait pour objectif de redorer l’image du parlement qui hérite actuellement d’une grande méfiance du côté de la population, indique-t-il.

Les organisations socio-politiques annoncent également la tenue d’une journée de grève, le 30 juillet prochain.

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Source/AlterPresse
Photo/Archives
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