PORT-AU-PRINCE – Selon une quinzaine d’organisations de Promotion et de Défense de Droits Humain, la Fondation du Groupe Alternatif de Justice (FGAJ), l’Institut Mobile d’Education Démocratique (IMED), la Coalition Haïtienne des Femmes Leaders (COHFEL), Solidarité Haïtienne de Défense des Droits Humains (SOHDDH), le Collectif Défenseurs Plus, l’Observatoire Haïtien de la Justice (OHJ), Défenseurs sans Frontières des Droits Humains (DESAFRODH), le Réseau Observateur National pour la Démocratie et les Droits Humains (RONDDH), la Fondation Zanmi Timoun, le Collectif des Haïtiens pour la Lutte Contre la Pauvreté (COHLUTP), le Collectif des Organisations pour la Défense des Droits des Migrants et rapatriés (CODDEMIR), Combite pour la Paix et le Développement (CPD), l’Association Kouraj pou Prote je Dwa Moun (Kouraj), l’Association des Jeunes Femmes pour la Culture et le Développement d’Haïti (AJFCDHA) et LINADDH ; les institutions du pays semblent être prises en otage par la politique, une Présidence de facto et un Parlement souffrant d’un déficit de légitimité, et lancent un appel pour un renforcement de nos institutions.

« Depuis quelque temps, nous assistons à une descente aux enfers de nos institutions. Au lieu d’apporter un peu d’espoir, les derniers événements ne font qu’augmenter les inquiétudes d’une population déjà en détresse. Elle semble être prise en otage par la politique, une Présidence de facto et un Parlement souffrant d’un déficit de légitimité.

Une conjoncture aussi délétère pour l’épanouissement de la démocratie se doit de nous interpeller.

Nous, organisations de Promotion et de Défense de Droits Humains gardiennes du temple démocratique, lançons un vibrant appel pour un renforcement de nos institutions et de nos manières d’agir en accordant plus de place à la négociation collective et aux respects des lois de la République.

Aucun tour de force unilatéral, comme le suggère un berger du troupeau égaré dans la faune politique actuelle, ne saurait déboucher sur une solution viable. Le coup de force proposé est incompatible à la Constitution et à cette démocratie en construction. En outre, aucun secteur notamment ceux qui veillent aux respects des Droits et libertés publiques ne peuvent s’arroger le droit de dicter aux responsables de l’Etat les décisions à adopter.

Une fois de plus, les organisations de Promotion et de Défense de Droits Humains signataires de cette note invitent les trois pouvoirs de l’Etat Co-dépositaires de la souveraine Nationale (l’Exécutif,le Judiciaire et le Parlement), à engager le plus rapidement possible un vrai dialogue constructif et transparent, de façon à trouver une réponse consensuelle à cette crise institutionnelle qui sévit au plus haut niveau de l’Etat. Haïti, ce pays de toutes les urgences, a besoin de respirer et de se libérer de toutes tentatives de pouvoirs personnels au détriment de la majorité victime de l’exclusion politique et d’inégalité socioéconomique.

Les organisations de Promotion et Défense de Droits Humains signataires de la présente note lancent un appel urgent à la population en général et aux organisations sociales et progressistes d’observer une vigilance citoyenne en s’organisant d’une manière démocratique pour exiger la normalité constitutionnelle dans le pays. Et, du même coup pour la sauvegarde des acquis démocratiques, seuls garants des droits fondamentaux de la Personne humaine. »

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Source/HaïtiLibre
Photo/Archives
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