PORT-AU-PRINCE – Quelques centaines de manifestants ont répondu à l’appel de l’opposition plurielle sur le macadam ce dimanche 10 novembre 2019. Cette manifestation, réalisée quelques heures après qu’un accord eut été trouvé entre des structures de l’opposition, vise à exiger le départ de Jovenel Moïse. Youri Latortue estime que la mobilisation est plus que nécessaire après avoir rédigé et signé un accord au niveau de l’opposition. « La mobilisation doit continuer afin d’obtenir le départ de Jovenel Moïse et pour mettre en place un gouvernement de transition. Il faut maintenir la mobilisation dans toutes les villes du pays », a-t-il appelé.
Pour sa part, le colonel Himmler Rébu, lui aussi membre de l’Alternative consensuelle, estime qu’il faut passer de la parole aux actes. « On ne peut pas se contenter de prendre part à des réunions. Il faut fouler le macadam aussi. On doit accompagner la population. Et c’est ce que je fais aujourd’hui », a-t-il expliqué.
Le colonel Rébu plaide pour une bonne préparation du départ de Jovenel Moïse. « Les vrais problèmes débuteront au lendemain de son départ. Je suis sûr qu’on est train de travailler sur plusieurs aspects. Il y a une équipe qui s’occupe de la mobilisation et une autre qui travaille sur le plan stratégique afin d’obtenir des solutions aux problèmes immédiat et préparer le long terme », assure-t-il.
Cette manifestation avait été annoncée en grande pompe par André Michel, Nenèl Cassy et Sorel Jacinthe jeudi dernier. Samedi, les représentants des structures qui se sont accordés sur l’après Jovenel Moïse à Marriott avaient renouvelé l’invitation. Cependant, très peu de manifestants ont répondu à l’appel. Des participants encagoulés se sont livrés à des scènes de pillages sur la route de Delmas lors du passage de la manif. Des pianos, des téléphones portables entre autres ont été volés. La même chose s’est produite au marché de Pétion-Ville où des marchandes ont été dépouillées. La manifestation a arpenté la route de Delmas en direction de Pétion-Ville avant d’atteindre les parages du Palais national au centre-ville pour prendre fin.
Source/Le Nouvelliste
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