PORT-AU-PRINCE – Le Réseau d’alerte sur la sécurité alimentaire, Famine Early Warning System Network, dans son dernier rapport sur la sécurité alimentaire, d’avril 2018, fait état de perspectives intéressantes pour le secteur agricole.

La campagne de printemps se déroule normalement dans la majeure partie du pays, les sols étant labourés. Les pluies d’avril ont facilité leur emblavement, sauf dans quelques régions du Nord-Est, du Nord et dans le Haut Plateau à cause des chocs climatiques des derniers mois. Ceci a affecté la campagne d’hiver qui a même été inexistante pour certains ménages.

Dans le Nord-Ouest, des pluies supérieures à la normale en janvier ont provoqué des inondations et perturbé le développement des cultures d’hiver, affectant les revenus provenant du travail agricole. Les plantations qui devaient atteindre leur maturité en février ont été quasiment détruites. Il en résulte que les agriculteurs ont des difficultés à aborder la présente campagne agricole.

Les marchés sont encore bien approvisionnés en produits locaux comme la banane, les racines et tubercules, le haricot et surtout en produits importés, mais leurs prix restent élevés et sont susceptibles de s’accroitre tenant compte de l’environnement macroéconomique actuel : déficit budgétaire accru, dépréciation de la gourde, hausse probable du prix du carburant à la pompe.

Certaines communes du Nord-Est et du Haut-Plateau sont encore en crise (Phase 3 de l’IPC), le reste du pays se trouvant en situation minimale ou en stress (Phases 1 et 2 de l’IPC). La situation pourrait être moins favorable dans le Nord-Ouest.

Toutefois, si la campagne de printemps 2018 réussit, améliorant ainsi la disponibilité et l’accessibilité alimentaires, la plupart des zones en crise ou en stress pourront changer de phase.

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Source/Radio Métropole Haïti
Photo/Archives
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