SANTIAGO, Chili – Des milliers de migrantes et migrants haïtiens, en situation irrégulière au Chili, sont actuellement menacés d’être déportés, fait savoir Sergot Saint-Jean, un membre de la communauté haïtienne au Chili, dans une interview accordée à l’agence en ligne AlterPresse.
« Toutes les migrantes et tous les migrants au Chili n’ont que 150 jours (5 mois) pour se faire régulariser. Passé ce délai, ils seront déportés. Des avions sont même déjà disponibles pour assurer leur transport », explique-t-il.
Pour s’inscrire au programme de régularisation, mis en place par le gouvernement chilien pour les étrangères et étrangers, ces migrantes et migrants doivent disposer d’un passeport et d’un certificat de police.
Le certificat de police est encore plus urgent pour les migrantes et migrants, tient-il à préciser.
« Haïti est le pays le plus vulnérable. Tous les autres pays sont censés être prêts », regrette Sergot Saint-Jean.
Les migrantes et migrants haïtiens au Chili appellent à une connexion entre la Direction centrale de la police judiciaire (Dcpj), l’ambassade d’Haïti au Chili et tous les bureaux de légalisation, pour pouvoir fournir urgemment le certificat de police, rapporte-t-il.
Certains migrants ont déjà passé plusieurs mois, voire une année, sans leurs passeports. Ils en ont besoin, pour appliquer pour une demande de visa, pour la résidence et la nationalité chilienne.
Sergot Saint-Jean déplore le traitement d’exclusion de l’ambassade d’Haïti au Chili vis-à-vis des migrants haïtiens qui n’en ont pas d’accès.
Parallèlement, le migrant haïtien Sergot Saint-Jean dénonce un système de corruption, qui serait établi à l’ambassade d’Haïti au Chili, où les migrantes et migrants doivent donner de l’argent pour avoir des services, qui ne sont pas toujours fournis.
Source/AlterPresse
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