PORT-AU-PRINCE – L’Unité Centrale de Renseignements financiers (UCREF) organisme national sur le blanchiment des avoirs provenant du trafic illicite de la drogue et d’autres infractions graves a publié son rapport d’activités 2017-2018.

Dans l’indice de lutte contre le blanchiment de capitaux (AML) de 2017 de l’Institut de Bâle sur la Gouvernance, un organisme basé en Suisse, Haïti arrive avec une moyenne de 7.5 sur 10 deuxième dans la liste des pires pays des Caraïbes et de l’Amérique Latine (plus grand est le chiffre, plus le pays est à risque).

Rappelons que la loi considère que la déclaration de provenance de fonds ou de transaction est également une source permettant de détecter des actes de blanchiment. C’est la raison pour laquelle les personnes physiques et morales assujetties sont obligées de demander à leurs clients, à partir d’un montant de 600,000 Gourdes (ou son équivalent en devises étrangères), de remplir une déclaration de provenance de fonds, dans laquelle le client donne l’origine du montant qui fait l’objet de la transaction. Et, dans un très court délai, les personnes physiques ou morales concernées soumettent la déclaration de provenance de fonds à l’UCREF.

Ce rapport révèle que 145,645 Déclarations de Provenance de Fonds (DPF) physique et 117,030 DPF par voie électronique, ont été reçu par l’UCREF au cours de l’exercice fiscal 2017-2018.

59 Déclarations de soupçon ont été traitées. 6 d’entre elles, pour lesquelles des indices sérieux de blanchiment ont été constatés, ont été transmises aux autorités compétentes pour les suites utiles et les 53 autres ont été classées pour manque d’indices probants.

70 requêtes ont été traitées pour la Direction Centrale de la Police Judiciaires (DCPJ) dont 56 à travers le Bureau des Affaires Financières et Économiques (BAFE) et 14 à travers le Bureau des Affaires Criminelles (BAC)

Source/Haiti Libre

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