PORT-AU-PRINCE – Le coton qui fut la quatrième exportation agricole du pays, fait son retour en Haïti après une absence de 30 ans. La semaine passée, la marque Timberland, la Smallholder Farmers Alliance (SFA) et le ministre du Commerce et de l’Industrie d’Haïti, Pierre Marie Du Mény, ont annoncé la réintroduction du coton en tant que culture d’ancrage en Haïti, ce qui, selon les instutions précités, aidera à revitaliser l’agriculture, à stimuler l’économie et à contribuer à la restauration environnementale, en créant ainsi une jonction vers la plantation d’arbres pour la reforestation.
La semaine dernière, Timberland, la SFA et le ministre Du Mény ont participé à une plantation cérémonielle des premières graines pour marquer le début des essais sur le coton près de Gonaïves, en Haïti. Des variétés de coton du Brésil, de l’Inde et des États-Unis ont été plantées, avec une souche de coton haïtienne encore cultivée dans des parcelles de jardin locales. L’été prochain, la SFA introduira les variétés de coton qui se seront les mieux adaptées aux conditions locales et à la culture organique, et produira des cotons de haute qualité pour la culture en volume par les petits agriculteurs.
En plus de ramener le coton en Haïti, cette initiative permettra simultanément la plantation de millions d’arbres, en s’appuyant sur un modèle agroforestier innovant et très performant développé par Timberland et le SFA au cours des cinq dernières années. Le succès de ce programme – qui a planté plus de 6,5 millions d’arbres à ce jour, a entraîné une augmentation significative des rendements et des revenus des agriculteurs, ce qui a mené Timberland et le SFA à une étude de faisabilité, pour confirmer la viabilité de ramener le coton en Haïti, un emplacement optimal tant du point de vue agricole que climatique. L’initiative du coton sera inspirée du partenariat initial où les petits agriculteurs planteront des arbres en échange de graines de coton précieuses, d’outils agricoles et de formation pour leurs propres fermes.
«Timberland est impatient de voir l’évolution de notre rôle en tant que sponsor de Smallholder Farmers Alliance, Car nous comptons devenir un client potentiel de cette nouvelle chaîne d’approvisionnement en coton», a déclaré Atlanta McIlwraith, responsable senior de l’engagement communautaire pour Timberland. «Nous nous efforçons d’être une entreprise écologique, ce qui signifie que nous travaillons dur pour rendre nos produits responsables, protéger l’environnement et servir les communautés du monde entier où nous vivons, travaillons et explorons. Cette prochaine étape avec la SFA nous donne l’occasion de faire une différence dans les trois domaines.»
En plus d’aider à financer l’initiative sur cinq ans, l’entreprise Timberland s’est engagée à acheter jusqu’à un tiers de l’approvisionnement annuel mondial en coton des agriculteurs haïtiens, sous réserve de prix, de qualité et de volume. La marque travaille également avec la SFA pour engager d’autres parties prenantes de l’industrie dans son ensemble ainsi que la société mère de Timberland VF Corporation (la marque Vans s’est également engagée à soutenir financièrement le programme dans son année inaugurale.)
En l’espace de cinq ans, quelque 34 000 agriculteurs (représentant 17 000 fermes) devraient être des propriétaires-exploitants d’un nouveau réseau d’entreprises sociales ce qui leur permettra de doubler leurs revenus actuels ; au moins 25 millions d’arbres seront plantés ; les agriculteurs des collectivités locales seront reliés aux marchés mondiaux. Le nouveau réseau augmentera les rendements des cultures vivrières pour la consommation locale, offrira un soutien ciblé pour permettre aux femmes agricultrices à travers des microcrédits, des formations commerciales et des opportunités de leadership, l’accès à une gamme de services agricoles, généralement disponibles uniquement pour agriculteurs industriels.
«Au nom du peuple haïtien, je tiens à remercier Timberland et Smallholder Farmers Alliance pour leur projet qui ramènera l’industrie du coton en Haïti,» a déclaré le ministre Du Mény. « C’est une grande opportunité pour notre pays et le peuple d’Haïti. Cela rendra les petits exploitants plus rentables, créera plus d’emplois et aidera l’économie à grandir.»
En parallèle, la SFA a forgé un partenariat avec l’Institut de recherche sur l’agriculture biologique (FiBL) basé en Suisse pour conseiller le SFA sur ses essais sur le terrain et fournir une assistance technique et de formation continue. Leader mondial dans le domaine de la recherche sur l’agriculture biologique, FiBL possède une vaste expertise dans la production de coton des petits producteurs.
« Notre nouvelle chaîne d’approvisionnement en entreprise sociale combinera des fonds publics et privés pour incuber les nouvelles entreprises commerciales exploitées par des agriculteurs », a déclaré Hugh Locke, cofondateur et directeur de la SFA. « Avec un minimum d’assistance stratégique, les petits exploitants ont la capacité de devenir une force autofinancée pour lutter contre le changement climatique, améliorer la sécurité alimentaire et autonomiser les femmes en Haïti et potentiellement dans le monde en développement».
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Source/Parlons Affaires
Photo/Parlons Affaires
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