PORT-AU-PRINCE – Le Cercle des solidarités francophones (CSF) a procédé à la remise de prix du concours national de dissertation le vendredi 23 mars 2018 au local de l’Organisation internationale de la francophonie sis à Peguy-Ville. Organisé pour la première fois par ladite association, ce concours vise à sensibiliser les écoliers sur l’importance de la francophonie ainsi qu’aux profits qu’Haïti puisse en tirer. D’où le sujet : « Comment Haïti peut-elle mettre à profit la francophonie ? »

En fin d’après-midi, dans un espace en plein air au local de l’Organisation internationale de la francophonie, les rayons d’un soleil épuisé d’une longue journée de réchauffement s’abat sur l’assistance. Cinq finalistes, des écoliers issus de la capitale ainsi que de nos villes de provinces, vont recevoir des distinctions pour avoir osé une parole, pour paraphraser le maitre de cérémonie de l’événement, Kensley Marcel.

Cette initiative va nous permettre de remembrer nos valeurs que nous sommes en route de perdre car, nous arrivons à un moment ou les jeunes expriment leurs désaffection aux livres, à leurs études, en un mot à l’éducation », a largué Olibruce Almeda, le 1er lauréat du concours national de dissertation organisé par le Cercle des solidarités francophones (CSF). L’originaire de Lascahobas est parti avec la somme de cinquante mille gourdes, un ordinateur portable, une session gratuite en DELF à l’Institut français d’Haïti, un dictionnaire Larousse (édition 2018) et des livres offerts par la direction nationale du livre(DNL), l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et le centre culturel Pyepoudre.

Le 2e prix est décerné à Adneïssa Christie Alézy qui est partie avec la somme de trente-cinq mille gourdes, une tablette numérique, un dictionnaire Larousse (édition 2018) et des livres offerts par la direction nationale du livre(DNL), l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et le centre culturel Pyepoudre. Et pour finir, le troisième lauréat répond au nom de Marie-Hélène Castro Clairvoyant qui est partie à son tour avec la somme de quinze mille gourdes, un dictionnaire Larousse (édition 2018) et des livres offerts par la direction nationale du livre(DNL), l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et le centre culturel Pyepoudre. Deux autres prix de consolation ont été assignés pour les 4e et 5e lauréats dudit concours.

Le jury était composé des personnalités notoires du secteur éducatif et littéraire haïtien dont Kettly Mars, romancière, Paula Clermont Péan, Directrice du Centre culturel PyePoudre, Marie Dominique Secours Jean, Directrice du Lycée Fritz Pierre-Louis, Joseph Mathurin Sainvil, professeur de philosophie et auteur, Mehdi Etienne Charlmers, écrivain. Kettly Mars, la présidente de ce jury a exhorté les lauréats en ce qu’implique recevoir un prix. « Etre lauréat d’un prix est une responsabilité que l’on porte », a-t-elle proféré à l’égard des récipiendaires.

C’était aussi l’occasion pour le chargé de mission de CSF Haïti, le poète Markendy Simon, d’écarter toute prétention hostile vis-à-vis de la francophonie. «La francophonie n’est pas et ne sera pas l’expression d’une idéologie ni la ruse d’une association de lettrés », a-t-il déclaré. Il le conçoit par ailleurs comme une forme alternative de coopération géolinguistique. «…mais de préférence le résultat d’initiatives d’individus ou d’institutions avisés qui ont compris l’intérêt que représente le partage d’une langue commune comme moyen pour fonder un type nouveau de coopération », a-t-il ajouté.
Si pour Kettly Mars la francophonie n’est pas du tout innocente, que doit-on répondre à François Mitterrand quant à sa question : Que serait la francophonie si personne ne parlait français ?

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Source/Le Nouvelliste
Photo/Archives
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