PORT-AU-PRINCE – La séance de ratification de la déclaration de politique générale du premier ministre nommé, Fritz-Alphonse Jean, a été renvoyée, pour le vendredi 18 mars 2016, après le constat d’une absence de quorum, par le président de la chambre des députés, Cholzer Chancy, a observé l’agence en ligne AlterPresse.

La décision, de reprendre la séance dans les 48 heures, soit le vendredi 18 mars 2016, a été adoptée par Chancy vers 5:30 pm locales (22:30 gmt), vu qu’un certain nombre de députés, membres du Groupe des parlementaires à l’écoute du peuple (Gpep), ont laissé la salle de séance, infirmant, du coup, le quorum requis (pour tenir séance), dénoncent des députés d’autres blocs politiques à la chambre basse.

Affirmant disposer d’un nombre de 48 députés, ces derniers annoncent vouloir, coûte que coûte, donner un vote de censure à Fritz-Alphonse Jean, qui ne serait point « un premier ministre de consensus ».

Fritz-Alphonse Jean aurait été choisi comme chef de gouvernement, par le président provisoire Jocelerme Privert, en dehors des normes réglementaires, arguent les députés qui entendent rejeter son programme de gestion gouvernementale.

Quelques minutes auparavant, Cholzer Chancy a été contraint, dans l’après-midi de ce mercredi 16 mars 2016, de suspendre, pour 15 minutes, ladite séance qui se déroulait, dans une atmosphère de perturbations et de violentes disputes à la chambre basse du parlement haïtien.

Chancy a pris cette décision au moment, où un groupe de députés – sans avoir été invités – ont laissé leurs sièges pour venir protester devant la tribune du bureau de la chambre basse, de manière à exprimer leur désaccord face à la détermination de Chancy de passer au point 6 de l’ordre du jour.

Le point 6 concerne, justement, l’énoncé de la déclaration de politique générale de Fritz-Alphonse Jean.

Auparavant, des groupes de députés se sont verbalement affrontés, par des propos très vifs, sur la nécessité ou non d’ajourner la séance.
Des accusations de corruption ont même fusé, de part et d’autre, sur certains députés, qui auraient pris l’habitude de recevoir des dictées, voire des cargaisons de riz de la présidence provisoire.

Sur les soupçons d’« éventuelle suppression » de ministères, Fritz-Alphonse Jean a plutôt parlé de « fusion » de ministères, pour « réduire les dépenses » budgétaires face à la situation économique difficile, à laquelle fait face le pays.
La séance a débuté vers 3:00 pm locales (20:00 gmt) à la chambre des députés.

82 députés sur 92 ont répondu présents à l’appel nominal. L’ordre du jour a été adopté à l’unanimité.

Ensuite, une suspension de séance a été observée, pendant 10 minutes, pour permettre à une délégation d’aller chercher le premier ministre et de l’introduire au parlement.

L’énoncé de la déclaration de politique générale du premier ministre devrait être suivi de débats, avant de passer au vote.
La Commission spéciale de la chambre des députés, chargée d’étudier le dossier du premier ministre nommé, a soumis son rapport le 15 mars 2016.

Le président de cette commission, Jean Robert Bossé, a souligné avoir relevé des “flous”, notamment sur la nationalité du premier ministre nommé, dans le dossier de Fritz Jean.

Quand il y a des doutes, c’est la personne concernée qui doit venir se justifier, a-t-il dit.

Quelques heures avant l’invitation, faite à Fritz-Alphonse Jean pour venir exposer son plan de gestion gouvernementale, le président provisoire Jocelerme Privert a publié un arrêté de nomination officielle de 14 ministres pour 15 postes.

Après le dépôt des pièces originales de Fritz-Alphonse Jean à la chambre basse, le 11 mars 2016, Privert avait appelé les parlementaires à donner un vote favorable à la déclaration de politique générale de son premier ministre nommé, Fritz-Alphonse Jean, lors d’un message à la nation, le dimanche 13 mars 2016.

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Source/Alter Presse
Photo/Archives
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Fritz-Alphonse Jean