GONAÏVES – Dans le cadre de la lutte contre le « marché noir » en cette période d’urgence sanitaire, aux Gonaïves, les autorités ont lancé, mercredi 25 mars 2020, une opération de vérification dans les pharmacies et des supermarchés. Sur les étagères, de nombreux produits expirés ont été saisis en l’occasion.
Le maire de la commune, Neil Latortue, déclare qu’il décrète la permanence contre les individus malintentionnés qui profitent de la crise pour causer des préjudices aux citoyens. Au cours de cette visite, dans des supermarchés très fréquentés, de nombreux produits alimentaires expirés ont été confisqués. Du même coup, sous la recommandation des inspecteurs du commerce, le prix de certains autres ont été affichés et réduits à la normale.
D’après M. Latortue, de concert avec les autorités compétentes, des sanctions seront prises contre les entrepreneurs qui ne respectent pas les instructions. Pour cette première journée de vérification, malgré la violation de la loi sur la spéculation illégale, aucune personne n’a été interpellée.
Luc Dessalines, inspecteur à la direction départementale du ministère du commerce, indique que ce « contrôle de qualité » vise à protéger le consommateur. « La santé des citoyens est une priorité pour nous », a expliqué l’inspecteur. Il invite les propriétaires des supermarchés et des pharmacies à adopter une stratégie de vente loyale.
Les citoyens qui assistaient à la vérification ont salué la démarche des autorités. Certains en ont profité pour s’approvisionner à un raisonnable. D’autres membres de la population exhortent les autorités à se rendre de préférence au marché public et aux dépôts alimentaires pour régulariser les prix. « Makèt se bagay gran nèg. Se nan depo yo ak mache yo pou otorite yo ale », a lâché un chauffeur de taxi.
Depuis l’introduction de la pandémie dans le pays, le prix des produits de première nécessité et pharmaceutiques ont augmenté. Le cache-nez passe de 25 à 100 gourdes. Le hand sanitizer de 300 à 1000 gourdes. Au marché, le gingembre, le citron, l’aloès et l’oignon sont rares. Leur prix a connu une hausse vertigineuse. « Il nous faut 250 gourdes pour 5 citrons. C’est un crime ! », s’est exclamée une marchande de vêtements usagés. « Se kounye a peyi lòk ! », s’est désolé un technicien en soudure. Les administrés appellent les autorités à leur soutenir durant cette période difficile.
Source/Le Nouvelliste
Photo/Archives
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