PORT-AU-PRINCE – La responsable de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), Sandra Honoré, affirme que l’impasse qui a mené à suspendre indéfiniment les élections doit être résolue rapidement. Faute de quoi, dit-elle, les efforts dans ce pays pour réduire la pauvreté et pour consolider la démocratie pourraient régresser.

Sandra Honoré a tenu ces propos à l’occasion d’une entrevue qu’elle a accordée, mardi, dans les bureaux de la Mission à Port-au-Prince, en Haïti.

De l’avis de Mme Honoré, il est important que le cycle électoral soit rétabli le plus vite possible « étant donné les moments tendus vécus actuellement ».

La Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti, établie en 2004, tente d’instaurer sécurité et stabilité. Elle avait été mise sur pied dans la foulée de la rébellion qui avait eu pour effet de chasser Jean-Bertrand Aristide du pouvoir.
« J’espère que la raison va prévaloir et qu’on trouvera la meilleure solution possible afin d’empêcher le pays de régresser. »

Sandra Honoré, responsable de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti

Un second tour annulé dans un contexte tendu

Le second tour des élections a été annulé en Haïti moins de 48 heures avant sa tenue, qui avait été prévue pour le 24 janvier.
L’annulation est survenue dans le contexte d’une montée des manifestations violentes et de soupçons de fraudes qui auraient favorisé Jovenel Moïse, candidat présidentiel du parti au pouvoir, au premier tour.

Le président sortant, Michel Martelly, doit quitter ses fonctions le 7 février.

Les leaders politiques cherchent depuis des jours des solutions pour remédier à l’impasse.

L’OEA appelé à la rescousse

Michel Martelly a demandé à l’Organisation des États américains (OEA) de créer une mission pour aider les Haïtiens à parvenir à un accord. Il préconise aussi l’instauration d’un conseil électoral provisoire dont les membres proviendraient de plusieurs secteurs d’activités.

Les manifestations qui avaient éclaté la semaine passée dans la capitale se sont calmées bien que, en dehors de Port-au-Prince, des manifestations en faveur du gouvernement aient eu lieu.

Sandra Honoré appelle les milieux politiques à renoncer publiquement à la violence en Haïti : « De manière à attirer les investissements, de manière à être en mesure de créer plus d’emplois, ce dont le pays a désespérément besoin », il faut que cessent « ces actes de violence et d’intimidation qui ne servent qu’à repousser les investissements en Haïti », a affirmé Mme Honoré.

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Source/Radio-Canada
Photo/Archives
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Sandra-Hororé