CAP-HAITIEN – Construit en 1848 sous l’administration du président Philipe Guerrier, le lycée national Philipe Guerrier du Cap-Haïtien est considéré comme un patrimoine pour les habitants de la deuxième ville du pays. Vétusté, le bâtiment logeant le lycée encoure un très grand risque. Ce bâtiment ne pourra résister à aucun séisme. Une évidence pour les citoyens, notamment les élèves et les parents qui lancent un plaidoyer pour l’aménagement ou la relocalisation du lycée.
D’après l’étude réalisée par un groupe d’experts étrangers, le bâtiment logeant le lycée Philipe Guerrier du Cap-Haïtien n’est plus en mesure de recevoir les activités scolaires comme avant. Robenson Ferdinand, professeur d’initiation à l’économie au sein du lycée, a déjà adressé une requête en ce sens au ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), Pierre Josué Agénor Cadet.
Très préoccupé, le professeur attire l’attention du premier responsable de l’éducation au niveau national sur le véritable danger que représentent non seulement les locaux du lycée Philipe Guerrier du Cap-Haïtien, mais également ceux de Paul Eugène Magloire de Fort-Liberté et Tertullien Guilbeau de Port-de-Paix. Il a, par ailleurs, informé le directeur général du Bureau des mines et d’énergie (BME), l’ingénieur-géologue Claude Préptit, de la situation sollicitant son aide pour le plaidoyer auprès de l’État haïtien afin d’aménager ces espaces qui n’ont pas la capacité de résister à aucun séisme, quelle que soit la magnitude.
Les habitants demandent aux autorités étatiques d’envisager le réaménagement ou la reconstruction de ces établissements scolaires. En se basant sur l’étude réalisée, les responsables du lycée indiquent que le bâtiment encoure le risque de ne pas résister au cas où le Grand Nord serait victime d’un séisme à la dimension de celui de 1842 qui a causé la destruction de la ville du Cap-Haïtien. Construit depuis en 1848, le bâtiment est non seulement trop ancien, mais il est également construit en mauvais endroit. Ce bâtiment, qui n’a pas été construit selon les normes parasismiques, n’a pas non plus été conçu pour accueillir un si grand nombre d’élèves.
Rappelant, la quiétude d’esprit comme une condition préalable à la transmission du savoir, le professeur Ferdinand suggère au titulaire du MENFP de construire, à court terme, des abris provisoires pour garantir la continuité de l’année académique 2018- 2019 en attendant la construction d’un bâtiment moderne pouvant reloger le lycée. Il a, par ailleurs, suggéré l’insertion dans le cursus de l’éducation nationale des modules sur la gestion des risques et des désastres, secourisme et premiers soins, dont le contenu sera élaboré par des spécialistes. Il suggère également la préparation d’un plan d’urgence en conformité avec les menaces qui planent sur le pays.
Parallèlement, la coordination départementale Nord de la protection civile a démarré cette semaine une campagne de sensibilisation à travers plusieurs établissements scolaires publics et privés afin de mieux informer les élèves sur le comportement à adopter avant, pendant et après un séisme.
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Source/Le National
Photo/Le National
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