PORT-AU-PRINCE – Plus d’une centaine de citoyennes et citoyens ont tenu un sit-in, ce vendredi 26 avril 2019, devant les locaux de la Cour des comptes et du contentieux administratif (Cscca) pour exiger le rapport complet relatif à la gestion des fonds PetroCaribe, a observé l’agence en ligne AlterPresse.

Ce sit-in a rassemblé en majorité de jeunes femmes et hommes qui scandaient des propos hostiles aux membres de la Cscca.

« Cour des comptes ou Cour de récréation ? », « Cour des cons, Cour des complices », « Nous ne baisserons pas les bras tant que nous n’avons le rapport » sont parmi les messages figurés sur les pancartes brandies par les protestataires.

Un audit complet a été promis par la Cscsa pour avril 2019, sur le dossier PetroCaribe.

La Cour des comptes met en avant la paralysie du pays, du 7 au 10 février 2019, lors des mobilisations anti-gouvernementales, pour justifier le non-respect du délai de publication du rapport définitif concernant le dossier PetroCaribe, rejette Pascales Solages, un Petrochallenger.

Elle entend supporter toute action pouvant déboucher sur la réalisation du procès PetroCaribe.

Une intervention des agents de la Police nationale d’Haïti (Pnh) pour tenter d’arrêter un manifestant qui dressait des barricades de pneus enflammés sur la chaussée a créé une situation de tension, durant le sit-in.

Les pare-brise des véhicules de la Pnh ont essuyé, pendant un moment, des jets de pierres de la part de protestataires, avant un retour au calme.

La présence du coordonnateur général de l’Union nationale des normaliennes et normaliens d’Haiti (Unnoh), Josué Mérilien, également membre du Konbit ὸganizasyon sendikal ak popilè yo et de Serge Jean Louis du Mouvement patriotique populaire dessalinien (Mopod) a été remarquée.

Les avocats des plaignants ont donné, le mardi 23 avril, un ultimatum de 22 jours (jusqu’au mardi 14 mai 2019) au juge Ramoncite Accimé, en charge de l’affaire PetroCaribe.

Des irrégularités graves, des fautes de gestion et des détournements de fonds ont été relevées dans un audit incomplet de la Cscca sur le programme PetroCaribe, rendu public le 31 janvier 2019.

De hauts dignitaires de l’Etat, dont des premiers ministres, ainsi que d’anciens ministres, d’anciens directeurs généraux et des responsables de firmes de constructions sont également indexés dans la mauvaise gestion de plus de 4 milliards de dollars américains du programme PetroCaribe d’aide vénézuelienne à Haïti.

Source/AlterPresse

Photo/Archives

www.anmwe.com