PETIONVILLE, Haiti – Une manifestation de plusieurs milliers de personnes, convoquée par l’opposition pour réclamer une évaluation indépendante des résultats de la présidentielle du 25 octobre dernier, a été violemment dispersée par la police dans l’après midi du 18 novembre à Pétion-Ville (périphérie est).

Plusieurs personnes ont été blessées, dont au moins deux candidats à la présidence, le sénateur Steeven Benoit et l’ancien sénateur Jean-Charles Moise, lorsque la police a tiré du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc, alors que les manifestants étaient parvenus devant le siège du Conseil électoral provisoire (Cep).

« C’était pourtant une manifestation pacifique, encadrée par la police. Elle a débuté au centre-ville et a abouti à Pétion-Ville, sans aucun incident », témoigne un participant rejoint par AlterPresse.

Selon l’avocat André Michel, un des dirigeants de l’opposition, la manifestation était une « véritable démonstration de force. Il n’y avait aucune violence. La police a tire des balles et du gaz ».

Posté par Epis sur mercredi 18 novembre 2015

Les manifestants ont scandé des slogans hostiles au président Michel Martelly, au candidat du pouvoir, Jovenel Moise, et au président du Cep, Pierre-Louis Opont.

En absence d’une évaluation indépendante des résultats des élections, les protestaires ont appelé à la mise en place d’un gouvernement de transition.

« C’est la première fois que la police a été aussi aveugle dans la répression », estime André Michel, qui qualifie d’ « inacceptable » le comportement de l’institution policière.

Il annonce que les forces de l’opposition vont rapidement se concerter pour sortir une position.

Les tentatives d’AlterPresse de contacter la police pour avoir sa version sont demeurées vaines. LIRE LA SUITE SUR alterpresse.org

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