TROIS RIVIÈRES, QUÉBEC – Une délégation de travailleurs sociaux et de cinéastes engagés d’Haïti sont de passage à Trois-Rivières pour réaliser un documentaire-fiction présentant la Loi sur la protection de la jeunesse du Québec. Ultimement, ils visent à lutter contre l’exploitation infantile, véritable fléau qui touche des centaines de milliers d’enfants.

Une délégation de travailleurs sociaux et de cinéastes engagés d’Haïti sont de passage à Trois-Rivières pour réaliser un documentaire-fiction présentant la Loi sur la protection de la jeunesse du Québec. Ultimement, ils visent à lutter contre l’exploitation infantile, véritable fléau qui touche des centaines de milliers d’enfants.

Un texte de Marie-Ève Trudelhttps://twitter.com/MarieEveTrudel1https://twitter.com/MarieEveTrudel1mailto:
Les données les plus récentes répertorient plus de 200 000 enfants haïtiens « restaveks » de moins de 15 ans. En créole, le terme signifie « ceux qui restent avec » une autre famille.

Ces enfants vivent séparés de leur famille dans l’espoir d’une meilleure éducation, mais ils sont souvent victimes d’abus et travailleraient dans des conditions qui se rapprochent de l’esclavagisme.

C’est inacceptable pour tous les êtres humains.
Frantzy Narcius, responsable de Jeunes visionnaires d’Haïti

Encadrer le droit des enfants en Haïti
La délégation haïtienne rencontre divers intervenants sociaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec et collabore avec l’organisme trifluvien Point de rue. « On aimerait travailler ensemble pour voir comment on peut faire une loi de la protection de l’enfance en Haïti », dit le responsable de Jeunes visionnaires d’Haïti, Frantzy Narcius, qui coordonne le tournage du film.

« Rares sont les familles haïtiennes qui n’ont pas eu à vivre ça », dit Claude Bélizaire. L’homme d’origine haïtienne a fui la dictature pour venir s’établir à Trois-Rivières il y a 50 ans et constate que la problématique ne date pas d’hier. « Les parents qui habitent très souvent la campagne n’ont pas les moyens », notamment pour veiller à l’éducation, précise-t-il.

Là-bas, on n’a pas de DPJ qu’on peut appeler pour dire : il y a un enfant maltraité à tel endroit, allez en prendre soin.

Selon la Banque mondiale, près de 60 % des Haïtiens vivent sous le seul de la pauvreté, avec moins de 3 $ par jour. La tâche n’est pas mince d’éradiquer le travail infantile, conviennent les membres de Jeunes visionnaires d’Haïti.

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Source/Radio-Canada
Photo/Radio-Canada
www.anmwe.com

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