NASSAU, Bahamas – Des troubles ont éclaté mercredi dans le centre de détention « Bahamas Carmichael Road » parce que des haïtiens détenus en raison de leur situation migratoire irrégulière exigeaient d’être rapatriés en Haïti, a indiqué le département de l’Immigration qui a rappelé que le rapatriement avait été reporté en mars dernier, en raison de la pandémie de Covid-19.
Dans un communiqué la Force de défense royale des Bahamas (RBDF) a rapporté informant que plusieurs haïtiens avaient entamé une grève de la faim mardi 2 juin vers 8 heures du matin et manifesté un comportement agressif, exigeant le retour dans leur pays.
Le Ministère de l’Immigration a déclaré que les haïtiens avaient refusé de manger « jusqu’à ce qu’on leur donne une date pour leur vol de départ vers Port-au-Prince » précisant que tous les haïtiens n’étaient pas d’accord pour la grève de la faim.
Certains des détenus se sont échappés des dortoirs, détruisant plusieurs clôtures et infrastructures mineures, a indiqué la RBDF dont les marines ont rapidement repris le contrôle de la situation, 8 haïtiens devraient être inculpés de destruction de biens publics et placés dans le centre correctionnel a précisé la RBDF.
Le Commandant de la police militaire, Natasha Miller, responsable du centre de détention, a déclaré qu’il avait été décidé d’augmenter la sécurité dans l’établissement.
Réagissant à ces évènement, « Rights Bahamas », un groupe local de défense des droits de l’homme a déclaré dans un comuniqué que « la vie des haïtiens importait peu à de nombreux Bahamiens » soulignant « Nos frères et sœurs haïtiens choisissent de mourir de faim, pour attirer notre attention sur les cruautés qu’ils endurent dans notre centre de détention […] »
Miller a déclaré mercredi que la courte grève de la faim débuté mardi matin et peu suivi, avait pris fin mercredi et que la situation était revenue à la normale dans l’établissement.
Rappelons que le Centre « Bahamas Carmichael Road » héberge 133 détenus (source service immigration). Les haïtiens représentent près 64% de la population du Centre (67 hommes et 18 femmes) dont certains sont là depuis février, 2020.
Source/Haiti Libre
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